Un des avantages indéniables du jeu de société moderne, c’est qu’il est capable de nous faire vivre de beaux moments, inoubliables et incroyables. Cette partie de Confluence Sidérale, édité chez Wizkids, a été un de ces moments.

Première partie. 2 joueuses : Barbara (première soirée Bobgames, bienvenue !) et Sam. 4 joueurs : Minh, Tchi, Stéphane et Bob. Beaucoup de discussions. Beaucoup de négociations. Une grosse ambiance. Mais un seul vainqueur… Vous venez voir ?

C’est quoi ?

Neuf espèces se sont réunies lors de la grande Confluence.

Leur Objectif : bâtir une société commune basée sur la paix et l’égalité entre les espèces en partageant leurs innovations. Mais chacune souhaitait que ses idéaux propres servent de fondement à cette société naissante.

Ce qui s’ensuivit s’avéra être la coopération la plus agressive que la galaxie ait jamais connue .

Confluence Sidérale (édition remastérisée), c’est un peu la rencontre de Twilight Imperial IV (pour son côté Space Opéra) et de Chinatown (pour son côté négociation). C’est aussi la rencontre de Starcraft (pour son côté simultané) et d’un party game (pour son ambiance). Confluence sidérale, c’est un jeu asymétrique total en temps réel dans lequel on ne voit pas le temps passé.

Comment ?

Le but ultime de Confluence sidérale est simple : devenir le roi ou la reine de l’univers sur les 6 tours que comptera la partie ! Rien que ça, oui. Pour y parvenir, chaque civilisation va devoir utiliser (ou plutôt devrais je dire optimiser) les capacités de sa civilisation et négocier en permanence avec les autres joueurs. Oui. Car le jeu se veut asymétrique. Chaque joueur va jouer différemment mais ensemble avec les autres. Non, ce n’est pas un coop. Oui, c’est un jeu de négociation avant tout (et d’ambiance).

Les règles primordiales sont les suivantes :

1. Le jeu est en simultané : tous les joueurs agissent en même temps, il n’y a pas de perte de temps à attendre les autres (bye bye analysis paralysis).
2. Tout est négociable (sauf les points de victoire) !
3. Mais chaque accord doit être respecté…

Le jeu va se jouer donc en 6 tours, qui seront divisés par 3 phases distinctes : le négoce, l’économie et la Confluence.

Le négoce

Phase cruciale et la plus importante du tour, c’est maintenant que l’on va négocier avec les autres joueurs et que les accords vont se sceller. C’est aussi ici que les convertisseurs à flèches violettes vont être joués. Convertisseurs ?! Késako ? Ce sont les cartes technologies et les colonies qui vous fournissent des ressources ou qui vous permettent de procéder à des échanges très intéressants. Ce sont ces convertisseurs qui vont orienter vos échanges avec les autres joueurs, afin de les optimiser en vue des autres convertisseurs à flèches blanches, à utiliser lors de la phase suivante. C’est également lors de cette phase que l’on va inventer de nouvelles technologies, immédiatement utilisable. Ce point est important, j’y reviens plus bas. Cette phase devrait durer une bonne dizaine de minutes mais, bien évidemment, ça peut durer plus 😉

L’économie

Ici, les négociations sont terminées et ne sont plus admises. On va donc utiliser nos convertisseurs à flèches blanches, s’assurer que l’on dispose du nombre maximum de colonies pouvant être supportées par notre civilisation (sinon, il faut les défausser). C’est une phase jouée en solitaire mais heureusement en simultané. On a instauré un contrôle par le voisin des différentes conversions pour s’assurer qu’aucune erreur n’est commise.

La confluence

Si vous avez inventé une nouvelle technologie, elle est maintenant disponible par tout le monde ! Oui ! Evidemment, vous seuls marquez des points de victoire mais votre effort (et c’en est un en terme de ressource…) profitera aux autres également, sauf qu’eux ils ont encore des ressources en stock… vous avez compris, temporiser au début peut être une bonne stratégie. C’est également lors de cette phase que l’on va miser sur les nouvelles technologies et les colonies disponibles, en misant nos vaisseaux spatiaux. Celui ou celle qui remporte les enchères peuvent choisir en premier et ainsi de suite. De nouveau, ce point est important car les technologies sont le « moteur » du jeu et il est primordial de bien les choisir et surtout de bien les « marier » avec vos autres convertisseurs.

Après 6 tours, on procède au décompte final et Minh est déclaré vainqueur. Oui. Encore lui. On en peut plus. Je lance un appel pour que quelqu’un vienne nous en débarrasser. Nous n’en pouvons plus en cette saison 8, il gagne tout.

Et alors ?

Confluence sidérale, c’est un jeu de société qui offre une expérience immersive et captivante dans un univers interstellaire. Notre partie aura duré, avec les règles, presque 5 heures mais personne ne s’est ennuyé. Comme première partie, les premiers tours sont laborieux et il faut comprendre ce que l’on fait ici et pourquoi on négocie. Une fois que l’on a compris, c’est un véritable bonheur. Créer un empire galactique avec des technologies et des convertisseurs qui vont ensemble, en gros créer un véritable moteur de jeu, est jouissif à l’extrême, mais pas suffisant. Il faut négocier avec les autres pour utiliser leurs pouvoirs et avantages sans trop leur en donner. Subtil moment que ces négociations entre joueurs.

Mais ce jeu n’est pas à mettre entre n’importe quelles mains, il faut que les joueurs se prennent au jeu de la négociation à outrance, sinon la soirée sera un gros flop. Vous voilà prévenus.

Et la partie ?

Un jeu et une ambiance incroyable. Un grand moment, assurément.

Evidemment, la partie a commencé par une longue phase de lecture et d’appréhension de la civilisation choisie. On est parti avec le setup de base, à savoir les races plus aisées à jouer. Les « gros » joueurs (rien à voir avec le poids… quoique à y penser…) ont toutefois joué celles plus complexes, mais rien d’impossible. Après des échanges timides au premier tour et une montée en puissance très… lente, tout s’est mieux joué dès le deuxième tour. Les échanges ont fusé même si le tout n’a pas été forcément cohérent. En effet, notre méconnaissance des autres civilisations et la difficulté à « lire » le jeu des autres ont enlevé un léger côté stratégique au jeu. Dans n’importe quel autre jeu, feriez vous des échanges avec le gars (ou la fille) qui se trouve en tête ? Non. Ici, oui. En tout cas pour une première partie 😉

Félicitations à Minh qui a remporté cette partie avec 55,5 points grâce à ses subtils échanges répétés avec Tchi.
Le prix Poulidor des Bob Games revient à Bob avec ses 43 points.
Mauvaise vue du jeu (ou mauvaise application d’opportunisme) à Tchi et ses 40,5 points pour ses « fructueux » échanges avec Minh (a-t-il vraiment gagné grâce à cela ?).
Médaille en chocolat pour Sam et ses 33,5 points, talonnée par Stéphane avec 31 points. De jolis scores pour 2 personnes qui ne sont pas forcément des fans de grosses négociations. Bravo.
Enfin, un grand hourra à Barbara et ses 23,5 points pour son premier Bob Games (et j’espère pas le dernier).

Conclusion

C’est aussi ça les Bob Games, de grands et beaux moments 😀

Et à bientôt !

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