S08E01 Boonlake

Ça y est ! Les enfants et ados sont retournés à l’école, les adultes au boulot. La rentrée bat son plein et les agendas se remplissent déjà… Mais comment diantre va-t-on trouver le temps de jouer en cette période chargée ? Tout simplement en fixant des priorités 😉

Premier épisode de cette nouvelle saison, déjà la huitième ! Que de parcours depuis le début de nos aventures et que de parties (les archives pour tout revoir). Ce soir, c’est Alexander Pfister qui est à l’honneur, un de nos auteurs préférés, avec une nouveauté, Boonlake.

Le cœur du jeu, le plateau des 7 actions

C’est quoi ?

Boonlake. Ou comment l’humanité, fatiguée de la civilisation actuelle, s’est réfugiée autour d’un lac pour recommencer à zéro. Le lac s’appelle Boon, d’où le nom du jeu. On est dans du pur jeu de gestion. Un jeu expert. On a beau avoir beaucoup de meeples, ce n’est pas un pose d’ouvriers. Non. C’est vraiment un jeu de « ressource » car même les meeples en sont une.

Le plateau individuel de chaque joueur au début de la partie

Comment ?

La mécanique est vraiment bien faite. Le joueur actif choisit une des 7 actions, joue sa compétence principale puis celle secondaire (à une exception près) et tous les autres joueurs jouent également la secondaire. Du coup, on ne s’ennuie jamais à attendre les interminables tours des autres joueurs car on joue toute le temps. L’action choisie, en fonction de sa position sur le plateau des actions, nous permettra ensuite de déplacer notre navire jusqu’à 4 cases sur la rivière. Cette dernière représente l’avancement du jeu et permet de savoir où nous en sommes.

ça ressemble à ça au début de la partie

Il y a 4 paliers à passer avant le décompte final. Ils sont représentés par des barrages bleus. Au bout de 2 barrages et une arrivée dans un port à droite du plateau mettant fin à la manche 1, on recommence tout en haut de la piste et on suivra cette fois la direction du port situé tout en bas. A chaque passage de barrage, on effectue un décompte intermédiaire et on récolte nos revenus.

Le plateau se remplit très vite

Les actions disponibles sont donc au nombre de 7 :

  1. Pionnier : permet l’exploration de nouvelle tuile et la pose d’un ouvrier. On peut également développer son ouvrier en maison, ou sa maison en village. Evidemment, plus une case est développée, plus on marque de points en fin de partie.
  2. S’installer : permet essentiellement la pose d’un ouvrier ou d’un développement.
  3. Elevage bovin : permet de poser un pâturage et de placer un bovin.
  4. Récompenses de région : permet de récupérer de précieuses récompenses (mais vos adversaires également).
  5. Recruter : permet de récupérer des ouvriers et d’explorer.
  6. Progrès : permet de vous moderniser en achetant des « leviers » qui donnent des bonus très utiles tout au long de la partie.
  7. Bâtisseur : permet de gagner de l’argent et de jouer une carte.
Les cartes, deuxième cœur du jeu

Le choix des actions est peut-être le cœur du jeu, mais c’est avec les cartes que l’on gagne. On va pouvoir poser des cartes à quasi chaque action. Et les cartes nous permettront d’améliorer nos revenus, de marquer des points de victoires, de gagner de l’argent, d’effectuer une action bonus ou encore de gagner un bonus permanent sur différents paramètres du jeu.

L’éleveuse, si chère (5 pièces) mais tellement précieuse

Et alors ?

4 heures et 56 minutes de jeu, règles comprises à 4 joueurs (Minh, Stéphane, Tchi et Bob). C’est long. Il est vrai qu’on ne s’ennuie jamais dans ce jeu vu qu’on joue tout le temps, mais le rythme reste lent et le thème est totalement inexistant. Ce n’est pas un jeu, c’est juste une mécanique avec un mode d’emploi. Tout ça pour ça ?! Où est le côté épique d’un Maracaïbo et sa croisière dans les Caraïbes ? Où se trouve les cowboys et leurs vachettes, à la conquête du Far West ? Où est le côté sauvage de l’exploitation du beau continent africain ? (bon ok, c’est peut-être un mauvais exemple mais Mombasa reste un excellent jeu malgré la polémique)

Le plateau en fin de partie

Au final, Minh a survolé la partie (on est dans son élément, clairement). Il s’est amusé dans son coin et a réalisé un grand final (249 points). Bravo. Bob a mené la course en tête pendant une grande partie du jeu mais il a explosé au vol quand la locomotive « Minh » l’a dépassé (195 points). Tchi s’est bien amusé dans sa partie et il a tenté de garder le rythme de Bob en le poursuivant férocement. Il est finalement tombé dans l’eau quand la vague du hors-bord « Minh » l’a rejoint (162 points). Enfin, Stéphane, a bien manœuvré sa partie, en bon marin qu’il est, mais il ne s’est clairement pas laissé emporter par ce jeu (104 points).

Tout ça pour ça ?!

Et qu’en pensent les autres joueurs ?

MINH
Les +
Mécanisme sympa, ( surtout actions principale et secondaire), beaucoup de possibilités : cartes, objectifs, leviers, rivière, trouver le bon combo entre les différentes possibilités, etc...
Les -
- Nez dans le guidon
- quasi pas d’interactions avec les autres joueurs
- peu d’ambiance et difficile à entrer dans le thème
- peu de difficultés à gérer les ressources sauf les pièces
- trop fluide > donc peu de challenge et opti-minh-isation facile
- comme je disais, je n’ai rien vu de ce que vous avez fait

Un plateau très coloré, peut-être un peu trop ?
Stéphane
J’ai trouvé globalement sympa. Le plateau action et ses tuiles sont un mécanisme assez cool, car tous les joueurs jouent. On n’attend pas son tour pour jouer. Par contre, il y a quelques tuiles qui sont systématiquement inaccessibles du fait de l’ordre du tour. Le mécanisme des ressources du plateau perso avec les petites barques est assez agréable à jouer et pas bloquant.
J’ai par contre beaucoup moins utilisé les leviers que je trouvais cher pour ce que c’est. Sur le plateau principal, la pose des tuiles est fluide et le mécanisme d’amélioration est intéressant avec les maisons, puis les villages à débloquer.
Il n’en reste pas moins que c’est long, très long et lent, surtout le début ce qui donne une impression d’une usine à gaz qui démarre au diesel. Le thème est archi-plaqué et c’est un peu comme les rivières dans les parcs aquatiques, sauf qu’on est pas mouillé (dommage)… Pas le meilleur des Pfister, pour moi.
Boonlake selon Stéphane 😉
Tchi
+ le plaisir de jeu est bien présent
+ les tours de jeu sont relativement fluides, une fois passé l’apprentissage des règles
+ construction de quelques moteurs de jeu qui permet une montée en puissance
— le thème est plaqué, en plus de ne pas m’avoir spécialement enthousiasmé
— pas d’interaction directe malgré quelques interactions indirectes, on joue beaucoup dans son coin
- règles peu épurées

Au final, un moment sympa, un jeu qui mériterait d’être rejoué une ou deux fois avant de s’en faire une idée au-delà du coût d’entrée, mais trop peu d’ambiance autour de la table pour en faire un incontournable. Pour moi, pas le meilleur Pfister. 

Conclusion

Une seule question demeure : donnera-t-on une autre chance à ce jeu ? La concurrence est féroce et Boonlake risque bien de se perdre dans les abîmes de l’oubli des jeux…

Et à bientôt !

4 réflexions sur “S08E01 Boonlake

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