
IKI, ce n’est pas un jeu, c’est un concept. Je m’explique. On est en période Edo (1603-1868) et dans le quartier de Nihonbashi (à Tokyo) se trouvait le marché le plus animé de l’époque. Notre objectif est de traverser les 4 saisons d’une année et de devenir le meilleur Edokko, « l’enfant d’Edo » (un personnage veillant au bien-être et à la prospérité de la ville et de ses habitants ; une incarnation de l’esprit de l’époque). Oui, l’opium était très fumé en cette période.
Pour y parvenir, on recrute des artisans pour les faire travailler et progresser avec de l’argent et de la nourriture (et des sandales). Le gagnant, si on peut l’appeler ainsi, sera le joueur qui aura acquis le plus de points d’IKI, un concept philosophique de l’époque qui était considéré comme un idéal de vie. Connaitre les subtilités de la nature humaine, être courtois et raffiné, tels étaient les qualités du vrai maître de l’IKI.

Bon, assez discuté, voilà comment ça se présente. On était 4 autour de la table, tous des dignes commerçants prêts à rapporter un max de points de victoire dans nos po-poches (on peut les appeler des points d’IKI, mais ça reste des points de victoire).
Au centre du plateau, se situe les allées pour se balader parmi les différents étals et, pourquoi pas, faire la connaissance d’artisans plus ou moins sympathiques (artisans qu’on aura pu engager au préalable afin de les exploiter leur donner une chance pour prouver leur valeur).

Chaque étal est accessible en permanence, du moment qu’on s’arrête dessus, et on peut également solliciter un artisan dans une arrière-salle sombre pour une prestation particulière (non, il n’y a pas de geishas… enfin si mais pas le même genre que vous croyez gros dégoûtants).

On a l’impression de jouer à un jeu abstrait mais, en fait, tout est bien ficelé. IKI est un redoutable jeu de gestion dit « à l’allemande ». Pourquoi ? Parce qu’on récolte des ressources et on produit de l’argent, qui nous serviront à obtenir de meilleurs produits afin de scorer des points de victoires (ou points IKI, c’est vous qui voyez). Bref, on est constamment à la recherche de l’optimisation de nos actions.

Au tout début, il y eut Eru, mais cela est une autre histoire. Donc, au tout début, chacun s’est rué sur les meilleurs artisans disponibles et sur les meilleures places pour les faire travailler.

L’expérience des artisans est matérialisée par un meeple à notre couleur et quand l’artisan atteint le 4ème échelon de maîtrise de son art, il part à la retraite. Mais il travaille toujours pour vous, pour le plaisir. Pour le plaisir car plus besoin de le nourrir avec des sacs de riz. Mais il produit toujours (oui, c’est bien de l’exploitation de club vermeil ou alors une vision futuriste et réelle de notre société).

Plusieurs stratégies ont été mises en place. Stéphane a usé son expérience de fin limier pour débusquer les artisans les plus prisés et, surtout, les placer aux bons endroits. Il remportera la palme des vieux retraités (oui, c’est bien un honneur…).
Stefano aime le poisson et il en a dégusté un par trimestre, obtenant grâce à cela le maximum de points IKI au port.
Daniel s’est mué rapidement en grand défenseur du feu (oui parce que le marché crame régulièrement… aux mois de mai, août et novembre… chaque année… bref…) et, du coup, l’honneur du meilleur pompier (ce doit être l’uniforme) lui permettait de choisir en premier son déplacement. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour lui ça voulait dire beaucoup (RIP France Gall…).

Enfin, Jenifer… comment dire… elle a eu de la peine avec les grains de riz… et avec le feu aussi… (un artisan brûlé vif et un autre mort de faim) en fait, elle a eu de la peine et nous en a fait… Mais elle a cru jusqu’au bout qu’elle pouvait gagner et elle a tout misé sur le bâtiment des sandales (oui, on peut construire 6 bâtiments différents pour marquer des points IKI en fin de partie) pour revenir en fin de partie coller aux scores des meilleurs.

A la fin, alors que tout le monde attendait une victoire de Stefano ou de Stéphane (qui n’avait rien compris aux règles), c’est Daniel qui sortait son épingle de ses sandales pour présenter l’artisan caméléon qui compte comme un joker et qui lui permit de… gagner.
Un jeu plaisant, un bon jeu, avec un thème bien présent et une bonne ambiance.

Merci à mes fidèles joueurs et joueuses d’être venus me divertir encore une fois !!!
Et à bientôt 🙂
Thème Original, et ca c est IKI !!!!!
Bravo à tous et merci Daniel
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IKI c’est surtout une histoire de sandales 😉
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