« Je suis Ellen Ripley, un vestige de l’enfer spatial. Mon passé est marqué par la terreur et la perte, alors que je luttais pour échapper à une créature extraterrestre inimaginable à bord du Nostromo. J’ai passé 57 ans à dériver dans le vide glacial de l’espace, espérant que ce cauchemar était enfin derrière moi. J’avais tort. Secourue par une équipe de sauvetage, on m’a ramenée à la civilisation, mais personne ne voulait croire mon histoire sur les Aliens. Cependant, quand nous perdons le contact avec une colonie humaine sur LV-426, ils n’ont d’autre choix que de m’envoyer sur place en tant que consultante, en raison de mon expérience.
Lorsque nous arrivons sur LV-426, nous découvrons un monde désolé et silencieux. La colonie est devenue un tombeau, maculée de sang et de cauchemars. Les Aliens ont envahi chaque espace, faisant de chaque coin un piège mortel.
C’est alors que nous trouvons Newt, une enfant solitaire qui a réussi à survivre dans les recoins les plus sombres de la colonie. Nous la prenons sous notre aile, mais le fardeau de la responsabilité pèse lourd sur mes épaules. Je suis déterminée à la protéger, car je sais que nous sommes tous condamnés si nous restons sur cette planète maudite. Dans cette obscurité insondable, les Aliens nous traquent sans relâche. Notre destin est scellé et il ne fait que s’assombrir à mesure que nous nous enfonçons dans l’horreur impitoyable de LV-426. La survie est un espoir lointain, et le cauchemar n’a pas encore atteint son paroxysme. »
Être dans les marines, c’est comme des vacances à la ferme. Chaque repas est un banquet, chaque mission est une partie de plaisir, à chaque fin de mois on est millionnaire.
Sergent Apone
C’est quoi ?
Aliens, Encore une jolie journée de soleil est un jeu édité par Gale Force Nine et francisé avec Matagot. C’est du coopératif pur, à savoir qu’on joue tous ensemble contre les vilains Aliens. Pas de traître ou de coups fourrés (comme dans Nemesis…), place à la camaraderie des Marines ! Le jeu va se jouer sur une mini campagne de 3 scénarios qui reprennent évidemment la trame du film Aliens, le retour, véritable chef-d’œuvre de science-fiction qui date déjà de 1986 et qui a été réalisé par James Cameron (oui, Monsieur Titanic et Avatar !). Il y a aussi quelques autres scénarios qui sont des missions d’éradication one-shot, où l’objectif est de survivre aux hordes de xénomorphes.
Et Vasquez, on t’a jamais pris pour un mec ?
Non, et toi ?
Frost et son lance-flamme, avec Hicks en support, face au xénomorphe
Hudson et Vasquez
Comment ?
Le système de jeu est simple et ne révolutionne rien. Chaque manche est divisée en 3 phases, une pour les marines, une pour les aliens et une pour vérifier les conditions de victoire (ou de défaite…).
Phase des Marines
Il y a 6 personnages jouables plus Newt, qui joue forcément avec Ripley. Chaque joueur va prendre un personnage et il va devenir un « héros », avec des meilleures capacités, et les autres vont devenir des recrues, moins fortes, et qui seront jouées par les héros pendant cette phase. Si un héros meurt, le joueur prend alors une recrue disponible. S’il n’y a plus de recrue, le joueur a fini de jouer (oui, c’est cruel). Chaque personnage est alors équipé en armes et équipements divers et on commence. Chaque personnage dispose d’un cadran avec un chiffre représentant les munitions mais aussi la capacité de toucher avec une arme. Plus on tire, moins on a de chance de toucher, logique et bien retranscrit quant à une réalité de stress. Chaque arme a également des capacités propres à bien exploiter.
Peut-être que t’as pas bien regardé le match à la télévision, mais on vient d’se faire torcher l’cul mec !!
Hudson
Premier scénario : trouver, calmer et sauver Newt
Au début de la manche, le héros le plus gradé décide de l’ordre du tour. A son tour, chaque joueur va pouvoir appliquer ses capacités et faire 2 actions parmi des grands classiques comme se déplacer, attaquer, interagir avec un truc du plateau, faire une action d’une carte ou se barricader, ou d’autres plus spécifiques comme viser (améliorer son cadran de tir de +1) ou se reposer pour piocher des cartes et recycler des cartes épuisées. Recycler des cartes épuisées ?
La mitrailleuse de Vasquez, i’m falling in love
Le cœur du jeu, la gestion du deck et de l’épuisement
Le jeu comporte bon nombre de cartes dites « Endurance ». Cette endurance est composée de cartes armes ou équipements, à équiper sur les personnages, de cartes événements à usage unique avec de chouettes avantages et enfin de cartes Danger (horribles cartes !!!). Les cartes « Endurance » peuvent avoir 5 statuts :
Dans la pioche : cartes cachées qui servent à alimenter la pioche pour les joueurs
Dans le dépôt : sorte d’antichambre de la pioche, c’est ici qu’on va stocker face cachées les cartes de la pioche qui sont épuisées, à savoir qui ont été utilisées pour payer l’utilisation d’une arme ou équipement ou pour répondre aux sollicitations d’un événement ou danger
Dans la défausse : face visibles sont stockées ici les cartes qui ne reviendront probablement pas dans le jeu (endroit à éviter absolument, surtout pour le mode campagne)
Dans la main d’un joueur : ce sont des cartes prises dans la pioche que le joueur peut utiliser à sa guise
Équipées : les cartes armes ou équipements qui sont équipées sur les personnages
Et donc, recycler une carte revient à faire passer une carte du dépôt à la pioche. C’est peut-être un détail pour vous mais pour réussir le scénario ça veut dire beaucoup. Oui. Car quand la pioche est épuisée et qu’il faut épuiser une carte, on la prend du dépôt et on la défausse (presque définitivement). Vous avez compris ?
Combo de cartes « Danger » pour Bob, titre de boulet assuré 😉
Enfin on terminera la phase des marines en jouant une ou plusieurs recrues (sauf si déjà utilisées par un héros pendant son tour).
Phase des Aliens
C’est simple, on va activer chaque alien en le déplaçant et en le faisant attaquer (si possible) et ensuite chaque échos en le déplaçant et en le faisant apparaître s’il croise un personnage en jeu (et attaquer si le déplacement le permet). Les échos sont la retranscription en jeu du signal de détection radar utilisés par les marines. On sait que ça bouge mais on ne sait pas combien d’aliens en tout. Un écho peut dont représenter un alien solitaire ou un essaim comportant jusqu’à 4 aliens. Malin et efficace. Vient ensuite le moment que vous attendez tous, le chaotique tirage des cartes détection. C’est maintenant que les nouveaux « échos » font leur apparitions sur des points spawn, connus dès le début du scénario. Chaotique car c’est purement aléatoire. On finira avec la courte phase finale qui décide si la partie se termine ou si on continue.
De biens belles figurines très détaillées
Scénarios et campagne
Chaque scénario comporte des conditions de victoire (et de défaite) spécifiques, avec une mise en place particulière. La campagne représente donc les scènes cultes du film sur 3 scénarios et avec l’effet mémoire, à savoir qu’un héros décédé l’est toujours et que les cartes défaussées le restent. D’où l’importance de bien gérer l’épuisement des cartes et les actions repos. Le personnage de Newt est par ailleurs magnifique car il permet de bien se « reposer », sa gestion sera donc essentielle par le joueur jouant comme héros Ripley.
Ripley en mode « héros » avec son matériel équipé et avec Newt qui l’accompagne
Et alors ?
Ne la touche pas, sale p*** !
Ripley
Scénario 1 : Il faut sauver la rescapée Newt
Newt a tellement peur des marines qu’elle préfère aller se la faire en solo avec un alien…
Partie d’initiation pour comprendre le jeu. Antoine se tape ce sale c** de Gorman. Stefano l’inimitable Vasquez et sa grosse pétoire. Minh le magnifique Hicks et son fusil à pompe. Ripley est pour Stéphane. Bob se la joue déjanté avec Hudson. Antoine étant le plus haut gradé, c’est lui qui bat la mesure. Il décide qui commence et il attribue des actions au gré de ses envies et de ses cartes. Il en pioche beaucoup. La gestion de la main est une véritable catastrophe. On a bien compris maintenant que de savoir gérer la pioche et le dépôt, c’est le cœur du jeu. Dans ce scénario, il faut juste trouver Newt, la calmer avec des lancés de dés et enfin la ramener saine et sauve. Facile. Apparemment. Newt est trouvée très rapidement mais sa course effrénée pour nous fuir fait apparaître des aliens. Elle frôle la mort à maintes reprises mais on s’en sort bien, Ripley intervient et tout va bien. Newt devient alors un héros jouable que Stéphane récupère. On entame alors la sortie.
A la queue-leu-leu, « escort girl » de luxe pour Newt
Pendant ce temps, Minh se la joue solo avec la recrue Frost pour aller buter de l’alien. Bob pose des barricades inutiles (oui, facile à dire comme ça mais au début c’était une bonne idée…). C’est alors que la blague arrive. Coup sur coup, Bob se trouve avec 2 cartes Danger « combo ». La pioche et le dépôt se vident méchamment et la défausse s’alourdit. C’est là que le titre de « boulet d’or » a été attribué. « Il faut sortir le plus vite possible avant que ce boulet n’ait vidé le dépôt ! ». Stefano tire sur tout ce qui bouge mais heureusement pour le groupe, c’est un « bon » chasseur.
Une carte « Détection »
On a terminé le scénario sur un succès. La défausse est bien lourde mais c’est encore jouable. Comme personne n’est mort, on va commencer le scénario suivant en mode campagne avec de l’espoir dans nos pensées.
Scénario 2 : Fuir !
Les détails de la mission 2
Alors ici, pour ceux qui connaissent le film, c’est la scène de fuite où les marines se retrouvent confrontés à TOUS les aliens d’un coup. C’est un carnage. Il y a beaucoup de morts. L’objectif est de faire sortir au moins 2 marines parmi Stefano, Minh, Bob et la recrue Frost. Pendant ce temps, Stéphane et Antoine nous attendent bien sagement au véhicule blindé. On commence très fort, les aliens tombent comme des mouches. Antoine s’extase avec un tirage de cartes de folie et Newt calme le jeu en « recyclant » à mort le dépôt. C’est un début tonitruant. Mais la peur s’installe, c’est trop calme.
Les pastilles blanches représentent les « échos » d’aliens
Avant de raconter la suite, sachez que les aliens apparaissent à 4 endroits prédéfinis dans le scénario. Deux sont sur la route des marines. Un se trouve dans un couloir serré et le dernier en mode course poursuite derrière le chemin des marines. Les apparitions sont donc gérées par du hasard, avec le tirage des cartes détection. D’emblée, le couloir étroit a été bloqué par Stefano grâce à une carte jouée au bon moment. La première blague, c’est que c’est devenu un endroit fermé et indisponible pour les apparitions d’aliens car JAMAIS ces xénomorphes n’ont réussi à passer la barricade. La deuxième blague, c’est que la grande majorité des apparitions s’est faite par derrière… les marines ont juste eu à avancer tranquillement et l’ensemble des aliens nous courraient aux fesses (sans nous rattraper).
Oui, ce scénario fut une vaste blague car nous avions le c** bordé de nouilles. Presque aucun combat, un tirage plus que favorable et nous avons terminé le scénario presque sans encombres. Presque ? Oui, Antoine, qui s’ennuyait à attendre les marines, a décidé de jouer la carte emblématique de Gorman (je vous laisse lire ci-dessus) et il a tué ainsi 3 héros… quel boulet 😀 Le scénario est quand même gagné et comme nous n’avions pas le temps de finir la campagne, nous avons arrêté là.
Et qu’en pensent les autres joueurs ?
Minh
Hallucinant le nombre de boulet avec nous !! C’est pas un Deck building Bob, il ne faut pas faire un max de points Stéphane et avoir un gamin qui lead…. Heureusement qu’on a notre hyper actif qui a construit une barricade diamantée et moi comme porte bonheur 🥰
Stéphane
Désolé pour toutes ces siestes involontaires, j'ai essayé de jouer mon rôle d'humain épuisé par les aliens au maximum. Mais sérieusement, ces xénomorphes ne m'ont pas fait autant peur que l'idée de m'endormir à nouveau pendant le tour des aliens !
Stefano
Les gars, je ne sais pas si nous avons vaincu les aliens, mais nous avons définitivement remporté le prix du meilleur comique de l'univers ! Cette partie a été plus folle que le vol d'un "Facehugger" avec des ailes !
Antoine
J'ai bien géré les cartes et donné des ordres à l'équipe, vous étiez tous formidables à suivre mes plans et à affronter les xénomorphes. C'était comme une partie d'échecs intergalactique, et je suis ravi que nous ayons réussi à échapper à leurs griffes ! Merci à tous pour avoir suivi les directives et pour votre excellent travail d'équipe.
Et qu’en pense le RESTE DU MONDE ?
Sur BGG, une timide 2266ème place pour ce jeu Améritrash dans toute sa splendeur de chaos, de jets de dés et de tirages de cartes. Une note moyenne de 7.4 sur plus de 1300 votes.
Améritrash :
se dit d’un jeu, dont les éditeurs américains sont friands, qui contient de nombreuses figurines, une pincée de stratégie, beaucoup de hasard, de conflits entre les joueurs et du matériel à profusion ! La thématique et la narration y sont centrales.
Conclusion
D’abord, ce jeu n’est pas pour tout le monde. Primo, être un fan boy de la franchise Alien va clairement aider à l’immersion dans le jeu. Pour les autres, l’ambiance autour de la table sera la clé de la réussite. Deuxio, les figurines sont superbes mais livrées en grappe… cela veut dire qu’il faut découper les pièces, les ébarber et les coller. Prévoyez quelques heures et du matériel pour cette tâche.
La « grappe » des marines avec les instructions d’assemblageLes aliens en pleine séance d’assemblage
Ce jeu n’est pas le plus grand des jeux améritrash mais l’ambiance est là, il n’y a pas de défauts rédhibitoires et le hasard et le chaos suffisent à créer cette atmosphère nécessaire pour ce genre d’aventures. On y a ajouté une lumière tamisée et la bande son originale du film Aliens et c’est devenu magique. Personnellement, ce fut un bon moment et de beaux souvenirs. Vivement la campagne au complet et surtout un scénario 2 avec des aliens 😉
Et pour finir, une petite vidéo avec les répliques et scènes cultes du film, faites vous plaisir.
Et à bientôt !
(l’article vous a plus, ou pas, donnez votre avis ci-dessous avec les pouces)