Bourricot, c’est mon nom…

Une histoire « Dungeons & Dragons » contée par Raphaël, éminent membre de la Bob’s Team, merci à lui.
Et oui, c’est bien le récit complet d’un véritable scénario du jeu de rôle DD5… Bonne lecture !


Ou comment survivre (par miracle) à une Citadelle Enténébrée quand on est un âne lucide entouré d’incapables…

Bourricot, c’est mon nom. Depuis trois ans, j’accompagne mon maître en tout temps et en tout lieu. À tel point que je lui ai même partiellement transmis mon nom : Asgeir Bourrique d’Acier. Ce nom lui va comme un gant. En effet, on dit les ânes têtus, je ne fais pas exception à la règle, mais je vous jure que ce n’est rien comparé à mon maître. En trois années, pas une fois je n’ai eu le loisir de choisir le moment du départ ou la prochaine destination. Certains bons maîtres utilisent une carotte pour nous faire avancer, d’autres, moins bons, le bâton. Mon maître, lui, se contente de partir en tenant la corde qui me lie à lui… et là, pas le choix, j’avance, car le maître est une véritable force de la nature. Tous les nains le sont, mais lui, même pour sa race, est d’une vigueur remarquable.

Trois années que nous parcourons les routes de temple en temple. J’aime le soleil, pas lui. Alors souvent, comme actuellement, on voyage en plein orage. Seul moment où un semblant de bonne humeur transparaît sur son visage. Peut-être que tous les clercs de la tempête sont comme lui, je ne sais pas…
Je n’en peux plus de marcher sous cette pluie, mais ce qui me rassure, c’est que dans quelques heures nous allons pouvoir dormir dans un endroit chaud. Mon maître revient dans son pays natal rendre visite à un vieil ami. Ils sont partis il y a quelques années de leur terre natale pour aller se former chacun de leur côté et vont se retrouver. Je n’arrive pas à croire que des représentants de races aussi différentes puissent se lier d’amitié, et pourtant… Allez, plus bien longtemps maintenant. Je vois les lumières au loin. Une bonne étable m’attend, et la fin de ce cliquetis insupportable de l’armure de mon maître…

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Le Château des Ombres

Il avait pas bien loin de dix ans.
C’était un matin d’hiver, le lendemain de Noël, quelque part dans les années 80. Il n’y avait pas d’internet, pas de Netflix, pas de smartphones. Juste des rêves. Et des jouets.

Musclor et Gringer (the Battle Cat)

Sous le sapin, il avait reçu Musclor. L’original. Celui avec le torse qui tournait quand il prenait un coup. Mais il l’avait déjà. Alors ce matin-là, il prit la boîte avec son père et ils partirent ensemble l’échanger au grand magasin de jouets, le havre du jeu, les Jouets Weber. Et là, sur une étagère un peu plus haute, un peu plus loin, il l’a vu : Le Château des Ombres (Castle Grayskull). Sa boîte immense. Sa mâchoire qui s’ouvrait en criant presque. Ses murs verts, cabossés, mystérieux.

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Providence, l’origine de H.P. Lovecraft

Tout amateur de Howard Philips Lovecraft sait que sa ville natale et funeste est Providence, capitale du Rhode Island. Au détour d’un voyage dans le Massachussetts, je me suis rendu dans cette ville pour rendre un hommage à cet illustre Monsieur, auteur de renom, personnalité complexe et paradoxale de la littérature fantastique… Au bout de sa plume, il a su bâtir un univers d’une horreur inégalée, mettant à mal la suprématie de l’humain au détriment de puissances qui nous échappent.

Tout commence au cimetière Swan Point à Providence

Né un 20 août 1890 et mort le 15 mars 1937, son bref passage sur Terre se termina entre souffrances de la maladie et manque de reconnaissance de son œuvre. Il fut inhumé au cimetière Swan Point à Providence (Rhode Island) et son nom figure sur le monument familial, aux côtés notamment de ses parents.

Le monument familial

En arrivant sur ce site funéraire, j’ai cherché en moi le souvenir du tout premier vertige, la première fois où j’ai croisé le regard de l’indicible : ma rencontre inaugurale avec Cthulhu, la morsure d’un chien de Tindalos, une fuite éperdue à travers l’Égypte dans les Masques de Nyarlathotep, ou encore cette peur du vide qui plane sur les Montagnes Hallucinées. J’avais peut-être 13 ou 14 ans. C’était il y a longtemps…

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La guerre, toujours la guerre…

Dans l’univers post-apocalyptique de Fallout, le monde tel que nous le connaissons n’existe plus. Dévasté par une guerre nucléaire dévastatrice, la civilisation a sombré dans le chaos, laissant derrière elle un paysage désolé et inhospitalier. Mais au cœur de ce Wasteland dévasté, une lueur d’espoir persiste : la survie de l’humanité et le désir de reconstruire un avenir meilleur.

Source : Pixabay

Depuis ses débuts en 1997, la série de jeux vidéo Fallout a captivé les joueurs du monde entier avec son ambiance sombre, son humour noir et son gameplay immersif. Plongés dans un monde où les ruines du passé côtoient les horreurs du présent, les joueurs sont invités à explorer des terres ravagées, à affronter des dangers mortels et à prendre des décisions qui auront un impact sur le destin de l’humanité.

Dans cet article, nous allons explorer certains épisodes de la saga Fallout. Ils n’y sont pas tous, uniquement ceux connus et joués. Nous examinerons ce qui rend chaque jeu unique, pourquoi ils ont captivé les joueurs et comment ils ont contribué à façonner cet univers riche et complexe. Bonne lecture !

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Dungeons & Dragons… Vive la vie !

Il était une fois, dans les années 1980, un homme passionné par les mondes imaginaires et les aventures épiques. C’était un maître du donjon chevronné, un jeune hobbit roublard ou encore un lecteur assidu de LDVELH, mais surtout un pionnier qui avait accompagné le jeu de rôle dans son cercle d’amis. Son nom était Bob et son antre d’alors était le théâtre de nombreuses sagas épiques de Dungeons & Dragons, mais pas que… Rolemaster, Star Wars, Cyberpunk, L’Appel de Cthulhu, tant de mondes à explorer. Les soirées jeux étaient remplies de rires, de cris de victoire et de moments de suspense où le sort des personnages pendait à un fil. Les manuels aux pages usées et gribouillées étaient éparpillés sur la table, entourés de dés aux formes étranges et colorées. La magie de l’imagination transformait ces soirées en véritables épopées fantastiques.

Les années ont passé et la vie a pris son cours. Aujourd’hui, à l’aube de ses 50 ans, Bob se replonge avec nostalgie dans ces moments précieux. Il se souvient des aventures épiques de ses jeunes années, des amis qui ont partagé ces instants et des innombrables heures passées à créer des univers fantastiques. Bien que le temps ait évolué, la passion de Bob pour les jeux n’a jamais faibli. Il a embrassé la renaissance des jeux de société « modernes », s’aventurant dans des mondes nouveaux tout en gardant une place spéciale dans son cœur pour les dés et les cartes de son adolescence.

Sa collection de jeux s’est élargie (un peu…), couvrant une variété de thèmes, notamment geek ou postapocalyptique. Les soirées sont maintenant remplies du cliquetis des meeples, des rires et des discussions animées sur des stratégies élaborées. Les murs de sa maison (ou plutôt de son antre, car Bob a et veut garder une famille…) sont ornés d’affiches de séries comme Stranger Things, une ode à une époque où les aventures fantastiques étaient le tissu même de son existence. Parmi les vinyles qui tournent sur sa platine, on trouve les musiques qui ont marqué sa jeunesse. Les notes mélodiques évoquent parfois des souvenirs rock ou grunge, mais parfois aussi d’elfes, de dragons et de quêtes héroïques. Il se sent connecté à cette énergie intemporelle qui transcende les générations. Alors que Bob regarde en arrière avec un sourire mélancolique, il sait que les aventures continuent, que ce soit dans les mondes imaginaires des jeux de société ou dans les souvenirs nostalgiques de ses premières campagnes de jeu de rôle. Car après tout, peu importe l’âge, l’essence même d’un aventurier ne s’éteint jamais…

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La Chronique de Polymanga 2023

Le grand retour de Polymanga, enfin ! Quelle joie de pouvoir à nouveau déambuler dans des allées surchargées de personnes, jeunes et moins jeunes, qui partagent les mêmes passions. Encore une belle année, encore un joli moment et surtout une organisation toujours aussi efficace. Bravo !

Dernière édition sur le bord du lac à Montreux, le 2m2c part en travaux et Polymanga aura lieu à Beaulieu sur Lausanne la prochaine année.

La même équipe que l’année dernière s’est faufilée dans la foule, bravant la foule, la pluie et les attentes interminables. Venez jeter un coup d’œil 😉

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S08E10 Dead of Winter… la Chronique

Cette chronique vous est proposée par Tchi, éminent membre de la Bob’s Team, merci à lui pour cette contribution !

« J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise : le groupe de pillards qui nous a dépouillé il y a trois semaines est de retour, et il a établi son campement à peine à 5 kilomètres d’ici. La bonne : du coup, le Capitole nous envoie des renforts et va venir nous chercher, il faut juste qu’on attende 8 jours ».

Gabriel Diaz (Tchi) se tut pour évaluer l’impact de cette information sur les quatorze autres survivants. Le découragement le disputait à l’espoir.

« 8 jours ? On ne tiendra jamais ! On n’a plus de nourriture, on sera tous transformés en ces choses, d’ici-là. Autant s’flinguer direct. ».

Rod Miller (Stéphane) était exaspérant mais probablement réaliste. Gabriel sentit qu’il était temps de jouer son va-tout. Son habitude de gestion des crises dans son ancienne vie de pompier lui était bien utile dans ces situations. « OK. Evitons ce genre de discours défaitiste. Cet après-midi je sors et je vais fouiller le container que Hugo a repéré hier dans la forêt, le diable si on ne dégotte pas quelques boîtes ».

« Je te rappelle que je vous ai parlé du container ET des choses qui grouillaient autour. C’est peut-être pas un hasard si personne n’est encore allé voir ce qu’il pouvait bien contenir », compléta Hugo (Minh).

Dead of Winter, sans rentrer dans les règles détaillées (pour cela, revivez cet article), c’est ce jeu collaboratif où un groupe de survivants doit remplir un objectif collectif tout en poursuivant un objectif personnel caché. Seuls les joueurs ayant réalisé leur objectif personnel, en plus de la réussite collective, gagnent la partie. Il y a par ailleurs un peu plus d’une chance sur deux pour qu’un traître soit parmi les joueurs. Ce dernier devra faire tomber le moral de l’équipe à zéro. L’objectif de ce soir pour Bob, Minh, Steph, Stef et Tchi, est tout simple : survivre 8 tours de jeu. A chaque tour les joueurs devront résoudre une crise en défaussant un certain nombre de cartes d’un type particulier : nourriture, médicaments, armes, bric à brac, etc. Ça vous tente ?
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La chronique de Polymanga 2022

Oh oui ! On est de retour à Montreux pour une magnifique édition de Polymanga, après 2 années d’annulation. La foule est en délire devant le 2m2c et attend patiemment l’ouverture.

Beaucoup de changements cette année au niveau des stands, notamment la nourriture qui se retrouve tout en haut avec les mangas et les artistes qui sont au niveau intermédiaire dans un espace dédié que pour eux. Une meilleure organisation, assurément.

Tant d’attente pour un événement Pop Culture incontournable en Suisse. Suivez la balade !

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