Le calendrier Tzolk’in est basé sur un cycle de 13 × 20 = 260 jours à caractère divinatoire et religieux du calendrier maya. Ce calendrier rituel de 260 jours est commun à toutes les civilisations précolombiennes de la Mésoamérique (les Nahuas l’appelaient tonalpohualli). L’origine de ce calendrier est obscure. Les plus anciennes attestations remontent à 650 av. J.-C. dans des noms calendaires (source Wikipedia).
Mais tout ça n’a pas d’importance, l’important c’est que Tzolk’In est maintenant un jeu grandiose, édité par Iello, et dont le co-auteur est encore ce diable de Simone Luciani. Oui le cycle de cette 10ème saison n’est pas terminé, quatrième jeu déjà pour honorer cet auteur de renom.

Non, nous n’allons pas jouer 260 jours mais (seulement) 26 tours. Bob, Stefano et Minh ont endossé leur plus beau costume à plumes pour prouver au monde entier qu’ils étaient le meilleur Ajaw. Ko’oten wil !

C’est quoi ?
Tzolk’in est un jeu de société qui s’inspire du calendrier maya, clairement. Il se distingue par son mécanisme innovant basé sur des engrenages qui avancent au fil des tours, symbolisant le passage du temps. Les joueurs placent leurs ouvriers sur ces engrenages, et leur position détermine les actions disponibles, créant une stratégie où il faut anticiper les mouvements.


La thématique du calendrier maya est bien transposée grâce à la manière dont le jeu utilise le temps comme ressource. Les joueurs doivent gérer leur avancée dans le calendrier pour récolter des ressources, vénérer des dieux, construire des bâtiments et toute autre action utile pour gagner des points.
Comment ?
Souvenez vous, on a déjà pratiqué Tzolk’in en saison 4 et en saison 5 et on en a déjà amplement parlé de comment ça fonctionne. Et oui, c’est un vieux jeu 🙂

Et alors ?
Tzolk’in est diablement stratégique en raison de son mécanisme d’engrenages qui impose une gestion précise du temps. Chaque action doit être soigneusement planifiée, car les choix des joueurs influencent directement les ressources disponibles et les opportunités futures.

Les joueurs doivent constamment évaluer leurs options : quand placer leurs ouvriers, combien de temps les laisser sur le plateau pour maximiser leur efficacité ou encore comment anticiper les mouvements des autres joueurs. Oui, jouer en premier est important et oui, jouer en dernier coûte cher en maïs. Cette nécessité de réflexion approfondie mène inéluctablement vers une analysis paralysis. Et c’est long. Très long. Chaque décision est soigneusement pesée et mûrement réfléchie. Et cela allonge la durée des parties, surtout si chacun s’efforce d’atteindre le meilleur résultat possible. A bon entendeur…
Minh, leader de la tribu Ahau Chamahez, joue en vert. Pas de cartes dans ce jeu, mais des ressources et des ouvriers. Mmmh. Ça devrait lui convenir. Mais la partie de Minh s’est bien déroulée sur une gestion de ressources abondantes et sur un commerce actif mais, finalement, cette approche s’est révélée stérile. Il a construit peu de bâtiments et a négligé d’adorer les dieux, ce qui est crucial pour maximiser les points. De plus, il n’a pas récolté de maïs (objectif final des calamités) ni consacré beaucoup d’offrandes à Chichen Itza, des éléments essentiels pour engranger des points significatifs. Sa partie s’est terminée dans une erreur notable : il a posé trois ouvriers (sur cinq) à Chichen Itza avec seulement un crâne de cristal en stock, tout cela pour gagner seulement 13 points d’un objectif calamité. Cela l’a complètement bloqué pour le dernier quart de la partie. En fin de compte, sa partie a été bien triste, se soldant par un score de 57 points, loin des ambitions qu’il aurait pu atteindre avec une stratégie mieux ciblée.

Bob s’est éparpillé, trop. Il jouait en bleu avec la tribu des Bacab, véritables pourvoyeurs de maïs en cas de pénurie. Il a décidé de faire une peu d’adoration, un peu de technologie, un peu d’ouvriers mais beaucoup de bâtiments. Tout cela l’a fait progresser dignement sur la piste de scores et il s’en est bien sorti finalement, sauf dans les objectifs des calamités. C’est là qu’il a perdu la partie, il a omis les conséquences de laisser aux adversaires de nombreux points de victoire. Il termine deuxième avec 60 points.

Enfin Stefano, en rouge avec la tribu Yumkaax, le poseur d’ouvriers. Il a joué le jeu de sa tribu et il est allé chercher des nouveaux ouvriers. Il a monopolisé Palenque pour aller chercher du bois et surtout du maïs. Il a récolté à outrance car il avait lorgné l’objectif final des calamités avec des champs de maïs. Bien sûr, cet objectif ne lui échappa pas. Il fut constant dans tous les domaines mais particulièrement dans les crânes de Chichen Itza. Il termine logiquement premier avec 70 points, bravo. Il ne s’est pas dispersé et, même s’il n’a pas fait une partie brillante, il est allé à l’essentiel.

Et qu’en pense le RESTE DU MONDE ?

Sur BGG, une très honorable 64ème place mondiale, pour plus de 40’000 votants et un poids de 3.67. Oui, Tzolk’in est déjà un monument du jeu de société après plus de 12 ans de bons et loyaux services.
Conclusion
La compétition pour les ressources et les points de victoire transforme ce jeu en une véritable salade de points, où il est crucial de prévoir plusieurs coups à l’avance. Cela peut vite devenir pénible car nous sommes dans un jeu d’optimisation et donc de réflexion pour chercher le meilleur coup possible avec le maximum de points. Et pendant ce temps, les autres patientent… Oui, c’est rédhibitoire pour certains et sublimissime pour d’autres. Tzolk’in est un jeu expert. Tzolk’in n’est pas un jeu pour tout le monde. Mais Tzolk’in est un grand jeu.

Et à bientôt !
Daniel aka Bob
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