Un peu (beaucoup) de retard dans mes articles en ce moment, désolé. Le site n’est pas mort, loin de là, et les Bob Games non plus 🙂
Samedi 26 février 2022, 08h18. Déjà 2 belles journées derrière nous. On respire l’air matinal, presque printanier, et on profite du petit déjeuner à notre café habituel du moment. On est samedi, on bascule du côté obscur du « il y a plein de monde » mais, en même temps, c’est aussi ça le festival de Cannes, la foule en délire prête à envahir le sous-sol du palais !

(et en arrière-plan, une star du monde ludique… désolé pour la photo volée « malencontreusement » Monsieur Bruno…)
Café dégusté. Omelette engloutie. C’est parti ! Que va nous réserver ce samedi ludique, généralement porteur de surprises et de petits jeux sympathiques ?
Jeu 19 : Tiwanaku

Cette fois, nous n’avons pas « réservé » une table pour le matin alors on décide de se laisser porter par le hasard. On aperçoit chez l’éditeur Sit Down ! un grand plateau plein de couleurs. Tiwanaku ou comment jouer au Sudoku sur un plateau de jeu de société. Oui, au Sudoku, vous avez bien lu. Mais ce serait réducteur de le comparer ainsi sans une dose d’explications.

Tiwanaku, c’est avant tout une exploration spirituelle d’une nouvelle terre fertile. On va pouvoir se déplacer, découvrir une terre et faire de la divination auprès de la grande Pachamama pour y planter des cultures. Pachamama nous répondra par l’intermédiaire de sa « roue » qui donne l’ensemble des réponses attendues.

Et en jeu, ça donne quoi ? Simplissime. A son tour, on va pouvoir déplacer un de ses explorateurs sur une case vide de terre. La roue nous dévoile alors, en fonction des coordonnées de la case, le type de terre découvert (marécage, désert, montagne ou forêt). On pourra alors décider de tenter la divination en « devinant » (après déduction, calcul ou hasard…) le type de culture de cette terre. Et c’est là que le sudoku débarque. Une région est composée de terres identiques, chaque terre d’une région est composé d’une culture avec un chiffre différent des autres cultures de la même région. Et enfin, il ne peut y avoir 2 chiffres de même culture adjacent entre 2 régions. Vous suivez ?

Bilan : c’est un brise-neurones, clairement. Si vous ne souhaitez pas réfléchir, vous allez vous retrouver comme les belges (en version Les Inconnus) dans le jeu des chiffres et des lettres… Pour les autres, l’analysis paralysis guettera mais vous passerez un bon moment, c’est très réussi et la roue Pachamama est intrigante, assurément. Pas d’achat sur place car le jeu n’est pas encore édité mais un financement participatif réussi a suivi le festival sur Kickstarter et le jeu sortira pour la fin de cette année. Pas de victoire car nous n’avons pas terminé la partie et Bob et Minh l’ont « financé » sur Kickstarter par la suite.
Jeu 20 : Happy City

Petite promenade, une table de libre, on s’assoit, un animateur arrive, c’est parti ! Happy City, édité chez Cocktail Games, est un jeu rapide et malin dont le but est de bâtir la ville la plus… heureuse.

Et pour y parvenir, on va acheter des bâtiments sous forme de cartes qui vont nous apporter du bonheur (des cœurs) ou des revenus (des pièces) ou des habitants (des petits bonhommes verts). Le but est de gagner suffisamment d’argent (et donc de revenus) pour pouvoir acquérir le plus de cœurs et d’habitants. Le vainqueur sera celui qui aura le plus grand chiffre en multipliant les cœurs avec les habitants. Voilà.

Bilan : certains vont trouver ce jeu « moche », d’autres « un pari graphique osé ». En dehors d’une esthétique discutable, le jeu est une réussite pour un public non-initié. C’est facile à comprendre et très légèrement stratégique. On s’amuse bien. Pour un public averti, c’est exactement la même sensation, sauf qu’ensuite on ne vas pas y revenir, c’est sympathique mais rien de plus. Victoire de Minh et achat quand même pour Stéphane.
Jeu 21 : Las Vegan

Ca y est, le festival est plein. Malgré les mesures COVID, malgré l’absence très remarquée d’Asmodée et ses très nombreux éditeurs, les allées sont pleines de monde. Il n’y a plus de places sur les tables. Il faut attendre. Et ça fait du bien 😀 En effet, cette ambiance manquait et les joueurs et joueuses que nous sommes avons besoin de cettte folie ludique. Encore une fois, merci aux organisateurs du FIJ pour cette belle édition. Bon, quand les tables sont pleins, si vous nous suivez régulièrement ou si vous avez l’habitude de ce genre de festival, il est temps d’attaquer les petits jeux mais non moins malins et intéressants. On va direct chez Kyf Edition car on aime cet éditeur qui arrive à proposer toujours des jeux super sympas pour un minimum de règles et un budget limité. Et cette année, c’est Las Vegan qui est à l’honneur. Aller, c’est parti.

Rien de bien difficile, c’est un jeu de plis mais les conditions de victoire ne sont connues qu’en cours de partie, grâce aux machines à choux. Et oui, c’est un peu le casino ici et chaque « 7 » gagné en jeu permettra au joueur concerné de choisir quelles seront les cartes qui feront perdre ou gagner des points à chaque manche. C’est simple et intuitif.

Bilan : on a adoré ! pas besoin de jouer longtemps pour comprendre le potentiel ludique de ce petit jeu tellement sympa. Double achat : l’association « Ca Joue ou Bien » et Minh.
Jeu 22 : DEADLINES

Deadlines, proposé par Débâcle Jeux, nous attire vers lui irrémédiablement. Un jeu macabre, à la manière d’un Cardline. Oui. Ici, le but est de classer des personnalités « mortes » selon leur date de naissance, date de décès et « durée de vie ». Ce classement s’effectue sur 3 colonnes.

En gros, il faut piocher une carte et la classer dans une des 3 colonnes selon un des critères susmentionnés. Si on fait juste, à savoir que la date ou la durée se situe bien entre ceux des cartes adjacentes, c’est au prochain joueur de jouer. Si on fait faux, on récupère notre carte et on la garde comme erreur. Au bout de 36 bonnes cartes posées (12 dans chaque colonne), la partie prend fin et c’est celui qui a le moins d’erreurs qui remporte la partie.

Bilan : pas très original par rapport à un Cardline et ambiance assez macabre donc à éviter avec des enfants (mais est-ce vraiment pour eux ?). On y prend goût à classer les morts selon des critères assez peu connus au final et on se surprend à rien connaître… Après la partie, toutefois, on est content de passer à autre chose.
Jeu 23 : Amalfi Renaissance

Retour chez nos amis de Sylex avec un « gros » jeu en cours d’édition à tester. Amalfi Renaissance nous tend les bras et on s’installe gentiment autour de la table. Amalfi, c’est un ancien port commercial de la région italienne du Salerne. Le but du jeu consiste à rétablir la prospérité de cette ville avec notre flotte commerciale. On est clairement sur du jeu de gestion en version « pose de bateaux » sur des cases donnant des ressources. Ces ressources permettront notamment d’acheter des cartes action qui donneront accès à des cases « privées » plus rentables que les cases communes ou encore des contrats profitables ou encore payer des personnages.

Evidemment, il faudra aller chercher des nouveaux bateaux pour accroître les actions possibles lors d’un tour. La partie se joue sur 4 tours complet et des coûts d’entretien doivent être payés en fonction du nombre de bateaux possédés (et oui, ça s’entretient un bateau). Petit côté sympa, les bateaux servent aussi de marqueurs de ressources et donc sont bloqués jusqu’à ce qu’on utilise ces ressources.

Bref, c’est un jeu de combo, c’est un jeu de gestion. Des objectifs communs, connus au début de la partie, vont permettre de marquer encore plus de points et seront donc à tenir compte.

Bilan : N’y allons pas par 4 chemins, c’est un excellent jeu expert qui n’est pas parfait pour autant. Il est très calculatoire et donc le temps indiqué peut vite exploser (surtout avec nous…). Ensuite, c’est une véritable salade de points et la dernière manche nous a fait perdre clairement l’immersion des 3 premières. On est plus en train de gérer une flotte, on cherche des points partout, c’est presque du abstrait. Dommage. Mais le jeu en vaut toutefois la peine car il a une diversité d’actions et des possibilités vraiment intéressantes, la rejouabilité est probablement assurée. Victoire de Minh (évidemment) et pas d’achat car le jeu sortira pour la fin de l’année.
Jeu 24 : Zoku

Tchi et Stéphane ayant préféré l’appel du pub, nous ne sommes plus que 3 à déambuler dans les allées du FIJ. Arrivée sur un stand rempli de couleurs, une table est libre. Zoku, édité chez un petit éditeur qui mérite à être plus connu, Daedalus.

On incarne le chef d’une bande qui rêve de prendre le contrôle de Tokyo. Pour y parvenir, on… lance des meeples, qui représentent les membres du gang, et en fonction de l’arrivée dans la boîte de jeu (sur les pieds, de dos, sur la tranche), des meeples sont éliminés. 3 tentatives pour déterminer qui remporte la bataille du quartier et ensuite on recommence avec d’autres quartiers. Pour pimenter le tout, on dispose de lieutenants avec des pouvoirs spéciaux.

Bilan : alors là, franchement, on est sur du party-game rigolo. C’est un jeu de batailles simple qui nous a bien diverti et qui nous a laissé un joli souvenir. Le hasard est omniprésent, certes, mais il faut néanmoins décider où le gang met ses forces et quelle tactique mettre en place. C’est divertissant et la boîte ne prend pas de place. Bravo pour cette belle édition inspirée de la culture manga. Victoire de Minh (quel geste incroyable dans son lancer de meeples) et pas d’achat.
Jeu 25 : Hollywood Racers

Mais pourquoi quitter cet éditeur Daedalus fort sympathique. Essayons maintenant Hollywood Racers ! D’emblée, on a l’impression qu’il s’agit d’une course à la Mario Kart. Et cette impression se confirme. On est en plein jeu pop-culture des années 80 (le jeu est truffé de clins d’oeil) et le but est d’amener ses 2 pilotes à l’arrivée.

Il faut donc gérer ses 2 pilotes et faire attention aux différents plateaux qui composent le circuit. On peut se retrouver en plein canyon ou au milieu d’une tempête et on peut croiser des dinosaures et des zombies… rien que ça. Evidemment, les adversaires ne vont pas se laisser faire et il faut être attentif aux coups de p… qui donnent à ce jeu une ambiance très survoltée.

Bilan : c’est excellent ! Un joli jeu avec des références années 80 (très à la mode en ce moment) avec des règles simples et des parties rapides et tendues. C’est une vraie réussite. Avec la quantité de matériel et la diversité des circuits (recto-verso) et des pilotes, la rejouabilité est assurée. Pas d’achat (mais grosse hésitation de Bob) et victoire de Stefano.
Jeu 26 : Rush Out!

Retour chez Sit Down. On avait vu le matin le jeu Rush Out! et on souhaitait le tester. C’est un jeu de lancé de dés à outrance dont un joueur incarne le vilain sorcier et les autres joueurs les gentils aventuriers. Enfin pas si gentils que ça. Le jeu commence au moment où les aventuriers ont pillé le trésor du sorcier et celui-ci tente de le récupérer pendant que les voleurs tentent de fuir. On lance des dés frénétiquement jusqu’à ce que certaines combinaisons soient remplies sur des cartes et on applique les effets, comme tuer des monstres ou déjouer des pièges. La communication entre aventuriers est essentielle car sinon on part sur trop de cartes en même temps.

Bilan : c’est un gros délire. C’est du pur jeu d’ambiance au niveau familial. L’édition est très jolie et le plaisir est bien présent. Peut-être un peu trop nerveux pour nos cerveaux de vieux joueurs mais le potentiel est bien présent. Un gros doute en revanche sur la rejouabilité de ce genre de jeux, passé le moment euphorique du moment, où, pour finir, on ne fait que de lancer des dés… Pas d’achat et défaite du sorcier (incarné par Minh).
Jeu 27 : Pizza Rush

Le FIJ ferme. Vite une dernière partie ! Pizza Rush chez Belugames nous ouvre l’appétit. Nous sommes les gérants d’une nouvelle pizzeria et les clients affluent en nombre. Il faut les accueillir, prendre les commandes, préparer les pizzas et les servir, encaisser l’argent et les précieux pourboires. Voilà le programme.

Pur coopératif, chaque joueur prend un rôle dans la pizzeria et tente de réussir le mieux qu’il peut. L’objectif étant bien sûr de confectionner le maximum de pizzas sans se tromper.

Bilan : petit jeu familial avec un esprit coopératif tout en confectionnant un met succulent, c’est un grand oui ! C’est un jeu « découverte » à faire entre amis, avec des enfants et même avec des « gros » joueurs (on ne parle pas de poids…), mais c’est plus une mise en bouche pour passer à autre chose. Je n’imagine pas un enchaînement de parties avec ce jeu (sauf peut-être en ludothèque). Pas d’achat et 306 points au compteur (c’est bien ?).
Et quoi d’autres ?





4ème journée terminée ! Les samedis, c’est toujours une grosse journée bruyante et fatigante mais le plaisir ludique prend toujours le dessus. Notre repas du soir nous a quand même bien requinqué et on est prêt pour une visite éclair le dimanche matin avant notre rentrée sur Genève.
Et à bientôt !