Je m’appelle Joseph T. Gordon.
Né le 21 décembre 1866 à Boston. J’ai passé ma vie à chercher des vérités dans les livres, ces tombeaux de papier où les morts murmurent encore. Les universités m’ont formé, les bibliothèques m’ont façonné, et les manuscrits m’ont avalé. J’ai enseigné Homère, les mythes celtes, les vieilles légendes qu’on dit poussiéreuses mais qui, moi, me parlent encore la nuit.

À Brown, les étudiants me respectent, parfois même m’écoutent. Ils voient le professeur distingué, le costume trois pièces, la montre à gousset, la diction précise. Ce qu’ils ne voient pas, c’est la fatigue, celle qui s’installe quand on comprend trop tard que le savoir ne sauve personne. Il éclaire, oui, mais il brûle aussi.
Je dors peu. J’entends parfois des mots anciens résonner au fond de ma tête, des langues que je croyais mortes. Les runes, les symboles, les récits des peuples oubliés… tout cela m’accompagne désormais comme un chœur silencieux. Certains disent que j’ai l’air absent. Ils ont raison. J’écoute encore.

Et parfois, dans le reflet de mes lunettes, je crois voir une autre silhouette que la mienne — celle d’un homme qui a trop lu, trop compris, et qui n’a plus vraiment trouvé le chemin du retour.

Sous son sourire tranquille, Joseph cache une lassitude profonde.
Les légendes qu’il enseigne hantent ses nuits et troublent son esprit.
Dans son bureau, il écrit pour ne pas se perdre.
Son regard brille d’un éclat que nul ne comprend tout à fait.
Vous voulez connaître la suite ? C’est par ici !

Quelle verve!
(pas de jeu de mot svp…)
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