Samedi 24 février 2024, 8h31. Le réveil du samedi après deux jours intenses de festival au FIJ à Cannes est un défi. La fatigue pèse lourd, mais la motivation est bien présente. Les souvenirs des jeux incroyables et des rencontres inoubliables nous propulsent hors du lit car, malgré la fatigue, chaque instant au festival est une nouvelle aventure à vivre pleinement 🙂

Le jeu de société, c’est aussi le privilège de partager des moments authentiques avec les amis et la famille, mais parfois aussi avec des inconnus : autour d’une table de jeux, à attendre l’ouverture du festival ou encore en plein repas. Entre rires et complicité, mais aussi frustration et soif de victoire, je réalise à quel point j’ai de la chance d’avoir ces instants précieux de partage humain.

Bon, le samedi c’est généralement une douce folie. Suivez le guide !
Jeu 14 : Terraforming Mars The Dice Game

Avec Tessa et Alana, on a décidé d’aller chez Intrafin pour tester la dernière version de Terraforming Mars, The Dice Game. C’est la version « entrée de gamme » et c’est censé ne pas être trop long. Le pitch est toujours le même et heureusement on est dans le même graphisme et la même thématique que ses grands frères.

Les dés représentent les ressources et ils seront utilisés pour payer le coût des différentes cartes, qui nous permettront de nous développer et de faire monter les 3 indicateurs de terraformation : la chaleur, l’oxygène et les océans. Le hasard est présent, forcément avec des dés, mais bien heureusement, les dés pourront être optimisés pour aller chercher la ressource convoitée.

A son tour, on a le choix entre 2 actions : soit on produit avec nos cartes de production (et on en profite pour changer de cartes), soit on effectue une action de soutien (une action pour chercher un dé ou pour modifier la face d’un dé) et une action principale (du genre poser une carte, dépenser de la chaleur ou refaire une action de soutien).

Bilan : C’est Terraforming Mars et ça se ressent. Sauf qu’ici c’est rapide, c’est dynamique et les parties sont courtes. Franchement, je ne pensais pas être emballé à ce point par ce « petit » jeu. Tout le monde a apprécié autour de la table. Point important : le hasard est contrôlable (ou du moins gérable). Partie jouée en 1h30 (avec les règles) avec Tessa, Alana et Bob. Victoire d’Alana.
Jeu 15 : Amis de Merde

Franchement, un jeu qui s’appelle Amis de Merde ne m’attire pas. Mais il y a de la place chez Olé! Studio alors on s’installe à beaucoup. Et on teste…

Pas grand chose à dire… on prend une carte, on lit et chacun vote vers un autre joueur pour savoir qui répond le mieux à ce qui a été lu. Evidemment, il ne faut pas être susceptible… Le gagnant est celui qui aura eu le plus de voix 5 fois en tout.

Bilan : On s’est bien amusé et c’est tout. Clairement pas à jouer avec des enfants ou ados, c’est vraiment les adultes le public cible. Partie jouée en 15 minutes avec Alana, Tessa, Sam, Stefan, Noé, Minh et Bob… Franchement, est-ce de notre faute si c’est encore Minh qui a gagné et qui est devenu notre ami de merde ?!
Pendant ce temps…
Le FIJ, c’est très bruyant et bondé, cela peut rendre les déplacements difficiles, la communication compliquée et causer du « stress ». La surpopulation et le bruit peuvent rendre l’expérience moins agréable pour certains participants… mais heureusement qu’il y a des concours, notamment chez Asmodée, et qu’on peut y gagner des jeux 😀





Jeu 16 : Mind Map

Quand on vient au festival, ce n’est pas pour « travailler ». Alors quand on voit un jeu qui s’appelle Mind Map, édité chez Sorry We Are French, on est interloqué et on teste.

Le concept est simple, il faut faire deviner aux autres joueurs notre mot secret par des critères (à chaque fois différents) sur les 2 axes horizontal et vertical, tout en ayant un mot référence visible en plein milieu de la table. Vous avez compris ?

Et c’est là où c’est bien réussi ce jeu, il faut entrer dans la tête des autres et tenter de déduire le mot secret en fonction du positionnement dans le tableau à 2 axes… Oui, il nous a fallu quelques minutes pour bien comprendre 😀

Bilan : Une fois compris le « système » du jeu et son fonctionnement, ça déroule, enfin presque. On était 7 joueurs et c’était un peu chaotique, il faut l’avouer. Ça peut également être long avec autant de joueurs car chacun doit réfléchir pour chaque autre joueur. Bref, ça pue l’analysis Paralysis…. Mais on s’est bien amusé et c’est l’essentiel. Partie jouée avec Alana, Tessa, Stefano, Elia, Matias, Noé et Bob en 30 minutes (avec les règles). Victoire d’Alana.

Jeu 17 : Marvel : Crisis Protocol

Une table gigantesque avec des dizaines de figurines peintes et dans un monde de super-héros… Bienvenue à Marvel Crisis Protocol, édité chez Atomic Mass Games, et en français en plus. Naturellement, on se pose autour de la table avec Noé, Lucas et Rohan. Et on admire…

Marvel Crisis Protocol est un jeu de figurines où les joueurs contrôlent des équipes de super-héros ou de super-vilains, dans des affrontements épiques (c’est le cas de le dire). A son tour, un joueur va activer un de ses personnages (on peut en jouer plusieurs), faire des actions de déplacement ou d’attaque ou encore de prendre du décor et de le jeter sur un adversaire. Ensuite, il va acquérir des points de pouvoirs selon les actions effectuées, qu’il pourra dépenser plus tard pour des actions encore plus fantastiques.

La partie s’arrête quand un clan a réussi les objectifs du scénario (ici c’était de tenir des positions chez l’adversaire). Les possibilités d’actions et la multitude de règles n’en font clairement pas un jeu à mettre entre n’importe quelles mains.

Bilan : Dans un événement comme le FIJ, jouer à un jeu tel que « Marvel Crisis Control », avec des règles longues et complexes, ne semble pas être la meilleure idée que l’on ait eu. C’est bien trop compliqué et le jeu demande un minimum d’investissement pour faire sortir son potentiel. Après 32 retours dans les règles et 18 interpellations de l’animateur sympathique, on a arrêté après 1h30 de jeu (avec les règles) car on en pouvait plus… dommage. En tout cas, les figurines peintes sont magnifiques ! Partie jouée avec Noé, Lucas, Rohan et Bob.
Et ailleurs ?
Autrefois, les jeux de rôle étaient souvent mal compris et entourés de préjugés, certains les associant même à des pratiques satanistes. Cependant, au fil du temps, cette perception a évolué et les gens ont réalisé que les jeux de rôle sont simplement des activités ludiques et imaginatives. Ce qui était autrefois considéré comme controversé est désormais largement accepté comme une source de plaisir et de divertissement pour de nombreux passionnés de jeux et cela se voit de plus en plus au FIJ.















Jeu 18 : Kingdom Rush : Elemental Uprising

Je me retrouve pour le moment tout seul à déambuler dans les allées. Une énorme boîte colorée me fait de l’oeil. Trois personnes s’installent à la table. Je demande si je peux me joindre à eux et c’est parti pour Kingdom Rush Elemental Uprising, francisé chez Lucky Duck Games.

Kingdom Rush est un jeu de défense de tour (un Tower defense dans le jargon) où l’on construit des tours et l’on développe des troupes pour repousser les vagues d’ennemis et protéger notre royaume. C’est avant tout un jeu numérique mais là, on a affaire à un vrai jeu de société, en carton et plastique.

C’est un coopératif pur, on joue ensemble pour défendre le royaume. Il faut être altruiste et ne pas avoir peur de passer son temps à faire une action répétitive pour le bien du royaume. A son tour, de nouvelles hordes ennemies vont apparaître, on va pouvoir notamment déplacer son héros, activer des pouvoirs et détruire les hordes. On pourra également acheter de nouvelles tours de défense et les positionner. La coordination avec les autres joueurs est essentielle pour réussir les objectifs pour terrasser les ennemis.

Bilan : Un grand jeu de Tower Defense, assurément. C’est tendu du slip, c’est de la coordination à outrance et la recherche de l’optimisation des actions est primordiale pour réussir. Les illustrations et les figurines sont de toutes beauté, le monde médiéval fantastique est bien retranscrit. Alors, c’est un grand jeu ? Oui, pour les amateurs du genre. Mais il a les défauts connus des jeux coopératifs : l’effet leader est archi-possible (celui qui a la plus grande gueule ou le plus d’expérience joue pour tous les autres) et l’abnégation pourra te pousser à t’ennuyer dans ton coin pour la réussite du groupe. Partie jouée en 1h10 (avec les règles) avec Bob et 3 inconnus. Victoire tendue du groupe.
Jeu 19 : Balloon Pop

Toujours seul en recherche d’une table, je me pose chez Iello avec trois personnes plus âgées que moi (oui, ça peut commencer à devenir rare…). Le jeu est beau et il y a plein de dés de couleur. C’est Balloon Pop et c’est un tetris à l’envers.

Balloon Pop, c’est l’histoire d’un mec, mais pas n’importe quel mec, non. C’est l’histoire d’un mec qui éclate des ballons. Le but n’est pas de faire pleurer des enfants mais de former des combinaisons dans le ciel et de les faire éclater pour marquer un maximum de points. On joue 8 tours et la recherche de combos est essentielle pour remporter la partie.

Bilan : C’est archi simple, c’est fluide et c’est beau. C’est un bon moment pendant la partie mais son côté très (trop) familial ne me poussera pas nécessairement à revenir dessus. Encore un jeu vite oublié j’ai l’impression… Partie jouée en 25 minutes (avec les règles) avec 3 rigolotes inconnues, dont une qui arborait un pins incroyable (voir ci-dessous).

Et quoi d’autres ?
La variété de jeux disponible aujourd’hui est incroyablement vaste, offrant aux joueurs un éventail impressionnant d’options. Cette richesse peut parfois être étourdissante, laissant les joueurs confrontés à un choix écrasant et les perdant parmi la multitude d’options disponibles.









Jeu 20 : KolpA!

Je retrouve Lucas et Rohan vers Pixie Games et on s’installe à la table de KolpA!, une sorte de Uno amélioré. Il faut effectivement vider sa main pour clore une partie mais le vainqueur sera celui qui aura posé le plus de points devant soi.

Mais poser des cartes devant soit donne lieu à des interactions fortes avec les autres joueurs, qui vont pouvoir vous obliger à vous débarrasser de vos précieuses cartes. Oui, car il y a des règles de « suivre » les cartes jouées, en fonction de la couleur ou du chiffre. Et ça donne lieu à des situations loufoques.

Bilan : On a eu du mal à comprendre le jeu et à entrer dedans mais ensuite, c’est que du plaisir de redécouvrir une variante du Uno mais en bien plus fun et « méchant ». On peut aisément s’allier contre un joueur qui gagne trop et ça peut vite devenir l’enfer mais la situation peut vite se retourner aussi. Bref, une jolie réussite pour ce jeu simple et efficace. Partie jouée en 35 minutes (avec les règles) avec Lucas, Rohan et Bob. Victoire de Rohan.
Jeu 21 : Browl

Toujours chez Pixie Games, on récupère une petite table haute avec le jeu Bröwl, un jeu de l’illustre Reiner Knizia. Une simple jeu de cartes d’affrontement entre personnages typiques du médiéval fantastique.

Ça donne lieu à des combats entre des orques et des nains, des magiciens et de elfes noirs ou encore des humains. L’objectif est de faire triompher un peuple en posant le nombre de cartes indiquées sur chaque peuple. Ce n’est pas du coopératif donc chacun va poser une carte en fonction de ce qui a été joué et dès que, par exemple, les 3 cartes magiciens sont visibles, chacun récupère sa ou ses cartes jouées de magiciens et défaussent tout le reste. Le vainqueur étant, à la fin, celui qui aura le plus de points en additionnant le tout.

Bilan : Coup de cœur pour Bob et achat avec dédicace. C’est merveilleusement simple et rapide, sans prise de tête. Une partie dure environ 8-10 minutes à 3 joueurs, avec Lucas, Rohan et Bob. 3 parties et une victoire pour chacun. Petit bémol, on l’a teste en rentrant à 4 joueurs avec les règles avancées et fut bien moins dynamique et moins rigolo… Bref, à jouer à trois personnes 😉

C’est pas encore tout à fait fini…
Les couleurs éclatantes et les nuances subtiles de blanc et de noir se combinent pour créer une esthétique saisissante au FIJ. C’est aussi ça qui donne ce certain charme à ce lieu.











Jeu 22 : Color Addict

Oui, nous restons encore chez Pixie Games pour tester Color Addict. Un jeu sans prétention qui ressemble au Dobble. On doit se débarrasser de nos cartes en les superposant en fonction des mots inscrits ou des couleurs. Gros bordel assuré !

Bilan : Mais on a ri, mais ri ! C’est ça aussi le festival, un moment de rigolade entre amis et aussi avec une gentille inconnue. Le jeu est rapide et fun, mais aussi très chaotique. Les cartes spéciales apportent encore plus de confusion (et c’est voulu). Partie jouée en 10 minutes (avec les règles) avec Lucas, Rohan et Bob et une inconnue (qui a gagné d’ailleurs).
Et le jour d’avant ? Partie 3
Dernières images du mercredi, cette fois en version nocturne. Après un bon restaurant au Duke’s Pub, la promenade digestive nous a fait (re)découvrir Cannes by night et c’est beau.




Conclusion du samedi. Noé et Sam sont déjà rentrés sur Genève en fin de journée. Dernier restaurant à la Pizzeria Cresci archi bondée et donc service archi lent. Bof bof, on y reviendra plus. Mais c’était bon et le repos des joueurs a été grandement apprécié.

C’était la dernière journée pleine au FIJ et quelle journée. Je me rappellerai surtout des beaux moments passés avec mes amis, mais aussi avec ces inconnus qui ont partagé un moment de leur vie avec moi. Le jeu de société, bien plus qu’un simple passe-temps, est un formidable catalyseur de relations humaines. Il crée des ponts entre les individus, les rapprochant autour d’une table pour partager des moments de convivialité et de complicité. Et ça, c’est magique et ça n’a presque pas de prix.
Et à bientôt.
