Je m’appelle Auric Goldfinger. Je suis un homme d’affaires prospère et un maître de la contrebande d’or. Mon ambition ne connaît aucune limite, et j’ai élaboré un plan audacieux pour dévaliser la réserve d’or de Fort Knox, aux États-Unis. Mon plan implique l’utilisation d’un gaz mortel qui tuera tous les agents de sécurité et le personnel de la base.

Lorsque cet espion impertinent, James Bond, commence à fouiner dans mes affaires, je réalise que ma mission est compromise. Pourtant, avec l’aide de ma complice séduisante, Pussy Galore, et mon intelligence diabolique, je suis déterminé à mener à bien mon projet. Je suis prêt à tout pour devenir l’homme le plus riche du monde en s’emparant de l’or de Fort Knox.

Mon plan est audacieux et comporte de nombreux risques, mais ma soif de pouvoir et de richesse me pousse à continuer. Je devrai faire face à des confrontations tendues avec Bond et utiliser toutes les ressources à ma disposition pour atteindre mes objectifs. Après tout, je suis Auric Goldfinger, et je ne reculerai devant rien pour réaliser mes ambitions démesurées.

Vous avez reconnu le scénario du film Goldfinger, sorti en 1964 mais encore aujourd’hui considéré comme un des plus grands James Bond de l’histoire. Mais que vaut ce scénario entre les mains de Minh, Tchi et Bob, lorsqu’ils essaient Legendary James Bond, édité chez Upper Deck (uniquement en anglais) ?

C’est quoi ?
Il était une fois, dans l’univers glamour, ultra macho et ultra sexiste et plein d’action de James Bond, des espions ultra cool qui se rassemblent pour une mission légendaire. Leur but ? Construire le deck le plus impressionnant, déjouer les méchants et, bien sûr, sauver le monde. Non, le but du jeu n’est pas de pécho…

Acte 1 : L’Assemblée de l’Équipe Bond
Tous les meilleurs agents sont là : Bond, avec tous ses différents visages, de Sean à Daniel, en passant par Roger, Miss Moneypenny, et même le Q qui ne comprend jamais pourquoi les gadgets ne reviennent jamais intacts. Chacun possède son propre deck avec des gadgets, des voitures de luxe et une collection impressionnante de smokings élégants.

Acte 2 : La Chasse aux Vilains
Les méchants fourmillent dans le jeu, essayant de s’emparer du monde avec des plans sournois. Blofeld est là avec son chat, le Dr No essaye toujours de dire non à tout et Goldfinger fait des grimaces en polissant son or. Les joueurs doivent utiliser leurs cartes pour arrêter ces vilains, et si quelqu’un réussit à prononcer « Bond, James Bond » d’une manière convaincante, des points bonus sont à la clé. Bon ok, c’est peut-être pas vrai ça…
Acte 3 : La Course aux Gadgets
Chaque tour est une course folle pour acquérir les gadgets les plus cool. Il y a des montres laser, des stylos explosifs et même un parapluie qui sert à tout sauf à protéger de la pluie. Bien sûr, chaque gadget vient avec son manuel d’utilisation incompréhensible, ajoutant un défi supplémentaire au jeu.

Acte 4 : La Fin Épique
La partie atteint son apogée avec une confrontation épiquement dramatique contre le méchant suprême, qui est toujours prêt à détruire le monde avec un bouton rouge brillant. Les joueurs doivent coopérer pour le vaincre, mais le joueur qui a le dernier mot cool remporte la partie. Parfois, cela signifie simplement dire « au revoir » d’une manière particulièrement élégante.

Ainsi se termine chaque partie de « Legendary James Bond » avec des rires, des applaudissements et l’impression générale que tout le monde est le héros de sa propre aventure d’espionnage. Et ils vécurent tous espionnement heureux…
Bon, est-ce que tout ça est vrai ?
Comment ?

Petit lexique avant de commencer
Cartes de Héros : Représentant les agents et alliés de James Bond.
Cartes de Méchants : Représentant les ennemis et les sbires (les fameux Henchmens).
Cartes de Scheme : Décrivant les plans diaboliques des méchants.
Cartes de Mission : Objectifs à accomplir pour gagner la partie.
Cartes de Recrutement : Utilisées pour recruter des agents et alliés.
Cartes de Victory Points : Utilisées pour évaluer la victoire.
Le déroulement d’un tour
Piochez une main de cartes (6 cartes de base) et jouez-les.
Utilisez les cartes pour recruter des agents, affronter des méchants ou accomplir des missions.
Ajoutez de nouvelles cartes à votre deck en recrutant des agents et alliés.
Défaussez vos cartes jouées, puis piochez une nouvelle main.
Oui, c’est tout.
Le recrutement et l’affrontement
Pour recruter, payez le coût en recrutement indiqué sur les cartes d’agent.
Pour affronter un méchant, utilisez la force et/ou la ruse, indiquées sur les cartes, pour vaincre les ennemis. Accumulez des points de victoire pour chaque méchant vaincu.
Les Missions
Accomplissez des missions secrètes en utilisant les cartes adéquates.
Gagnez des points de victoire en accomplissant des missions.
Les méchants et le plan
Les méchants ont des plans qui se déroulent à chaque tour.
Empêchez les plans des méchants de réussir en les affrontant.
Si un plan des méchants atteint son objectif, c’est une défaite pour les joueurs.
La fin de la partie
La partie se termine lorsque les joueurs accomplissent un nombre défini de missions ou lorsque les plans des méchants sont couronnés de succès.
Et alors ?
Bon, n’y allons pas par 4 chemins. Ce jeu est présenté comme coopératif ou compétitif. A savoir que l’on peut collaborer sur un « film » tout en gardant à l’esprit qu’il n’y aura qu’un seul vainqueur à la fin. Autant vous dire que c’est bidon. On ne va pas « aider » son « ami » pour terrasser un vilain alors qu’il va empocher plein de points de victoires. Ce jeu est un coopératif pur. Oubliez le mode compétitif, il est nul.

En dehors de ça, c’est du deckbuilding classique avec une rivière de cartes. Le jeu apporte quand même quelques innovations (vraiment ?) bienvenues, comme la piste des vilains, qui mélange donc des vilains et des missions à remplir. Sans oublier que chaque Mastermind vient avec ses règles spéciales et chaque plan (il y en a plusieurs par Mastermind) apporte encore des règles différentes de jeu. Chaque partie se voudra différente en fonction du « film » choisi mais on a également la possibilité de tout mélanger. Comprenez par là qu’on peut jouer avec le Mastermind Le Chiffre (Casino Royale) avec le plan de l’Opération Grand Chelem (Goldfinger) et avoir comme méchants des sbires à skis. Rejouabilité garantie.

2 parties pour cette session. Un scénario Goldfinger « easy » en mode compétitif avec Minh (qui d’autre…) qui remporte la partie avec 14 points, Tchi et Bob terminant à… 13 points. Et un second scénario, Casino Royale, aussi en mode compétitif, où le jeu nous a roulé dessus car, forcément, nous n’avons pas « coopérer ». Bref, vraiment pas la meilleure configuration ce compétitif. Le pur coopératif est bien meilleur.
Et qu’en pensent les autres joueurs ?
Bond, James Bond.
Et qu’en pense le RESTE DU MONDE ?

Sur BGG, une très timide 2759ème place pour ce jeu, noté 7.8 quand même, avec « seulement » 609 votes. Autant dire que ce jeu est peu acheté et peu joué selon les statistiques. Encore un jeu « marché de niche » ? Probablement.
Conclusion
Amateur de contrôle pendant une partie ? fuyez pauvres fous !
Ici, on subit le jeu et le chaos est omniprésent avec les tirages de cartes. En revanche, la montée en puissance de notre deck est excellente, avec la possibilité de créer des combos de cartes assez puissants. Ce jeu n’est pas un jeu pour tout le monde, il faudra aimer : les cartes, souffrir, les combos, l’univers James Bond, les parties courtes, le coopératif. Enfin, je le déconseille à trop de joueurs (3 joueurs me semble un maximum) car sinon on perd le côté dynamique du jeu.
Et à bientôt !
(l’article vous a plus, ou pas, donnez votre avis ci-dessous avec les pouces)
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