Barrage. Drôle de nom pour un jeu de société. C’est pourtant le nom d’un jeu qui nous fait prendre le contrôle de barrages. Oui, ceux qu’on trouve en montagne et qui ont comme vocation de fournir de l’électricité.
Jeu de pose d’ouvriers et de gestion de ressources (rien de nouveau donc), il se démarque pourtant par une thématique bien présente et assez réaliste. On s’y croirait presque. Minh, David et Bob ont tenté l’expérience…

Petit résumé rapide : on est dans une dystopie du début des années 1920 environ. La guerre de l’électricité ont poussé les grandes Nations à conquérir les montagnes. Nous sommes une grande Nation et nous souhaitons produite de l’énergie. Pour y arriver, on va construire des barrages, des usines hydroélectriques et des conduites d’eau. Certains barrages « neutres » (ça doit être ceux des Suisses) sont présents et serviront comme base de départ pour tout le monde. C’est tout. Enfin presque.

Le plateau de chaque joueur est composé des différentes pièces que l’on va pouvoir construire durant la partie. On trouve également le Directeur de notre exploitation, qui gère l’argent et les ressources de chantier, et qui va amener son savoir-faire personnel pour nous apporter un bonus durant la partie (chaque directeur a un pouvoir différent).

A notre tour, on va placer un de nos 12 ouvriers pour exécuter différentes actions. Pas la peine d’entrer dans les détails de tout ce qui est possible car ce jeu est d’une richesse absolument incroyable. Sachez seulement que le but ultime est de produire de l’énergie et, pour cela, il faut de l’eau. Evidemment. Et l’eau est rare (déjà les conséquences du changement climatique?). La chasse aux gouttes d’eau est lancée !

Enfin, avant de parler (un peu) de la partie, une autre grande force de ce jeu réside dans la gestion de sa roue de recyclage. A chaque construction, on va utiliser des engins de chantier. Et, bien sûr, pendant qu’ils seront utilisés pour construire par exemple une élévation du barrage, et bien on ne pourra rien faire d’autre tant que la roue n’aura pas tourné 5 fois encore. Et comment on tourne la roue ? En construisant. A chaque nouvelle construction, on tourne la roue. Il y a aussi une action qui permet d’accélérer la rotation de la roue.

Et la partie ? Tendue. Le hasard a fait que Minh et David se sont retrouvé enchevêtrés sur un côté du plateau et Bob s’est retrouvé un peu en solo de l’autre côté. Chacun s’est lancé cœur et âme dans la construction de barrages, toujours plus haut dans les montagnes, et le cheminement de chaque goutte était analysé avec le plus grand soin.

Minh a sorti son épingle du jeu face à David et s’est rapidement retrouvé avec le plus de points. David a subi de plein fouet la proximité avec Minh et il ne s’en est pas sorti. Très peu d’énergie produite. Trop peu.

Bob, qui s’est d’abord installé en plaine, a finalement décidé de construire un barrage tout en haut, dans les montagnes. Bonne idée car cela lui a permis de produire davantage d’énergie, en utilisant l’eau d’abord à l’amont et ensuite à l’aval.

Dernier tour. La production d’énergie bat son plein. Les places étant limitées, c’est Bob (en blanc) qui s’en sortira le mieux. Minh a laissé plusieurs gouttes d’eau inexploitées et cela lui fera perdre la victoire. Bob l’emporte avec 113 points.


Verdict : un grandiose jeu expert. Pour les gros joueurs. Pour ceux qui aiment se triturer les méninges, optimiser et anticiper. Les autres, passez votre chemin.
Et à bientôt !