Vendredi 23 février 2018, 8h17. Après une bonne nuit de sommeil, un bon café et un bon petit-déjeuner dans notre bistro préféré, Le Crillon, nous voilà partis pour un marathon ludique de 10 heures.

Le vendredi étant le jour le plus « calme », l’objectif est de jouer à un maximum de jeu. Cette fois-ci, une liste des jeux à tester est prête et notre premier objectif est le stand de Renegade Games.

Partie 7 : Clank !

A peine arrivé, on se hâte jusqu’au stand 10.05 et, bien que beaucoup de tables sont déjà prises d’assaut, on arrive à en prendre une ! Clank ! Les aventuriers du deck-building est un jeu sorti en 2016 déjà et, gentiment, il a su trouver son public jusqu’à arriver n° 56 dans le très select classement BGG (c’est juste énorme).

Mais d’abord, un clank c’est quoi ? En anglais, c’est faire un son bref et fort comme celui d’objets métalliques qui se frappent l’un l’autre. Et en effet, le jeu est basé là-dessus. Donc, Clank ! est un dungeon crawler qui est basé sur le deck-building mais qui en plus se joue avec un plateau, dans lequel il faudra éviter de faire du bruit. Oui, car sinon le terrible dragon qui garde son trésor va nous entendre et nous pourchasser.

Le jeu est relativement simple, on commence avec un deck de 10 cartes. On en pioche 5 et on les joue. Ces cartes nous permettent de nous déplacer, d’acheter des nouvelles cartes (objets, sortilèges, compagnons, etc…) ou de faire du bruit… oui nous sommes maladroits et chaque deck possède 2 cartes « faux-pas ». Dès qu’on fait du bruit, on pose un cube Clank dans la réserve et dès que le dragon est activé (une carte par exemple), tous ces cubes sont mis dans un sac. Et on tire aléatoirement des cubes de ce sac qui vont représenter des dégâts pour le joueur choisi. C’est tout. Mais c’est efficace. En plus, si on part mal, on peut décider de s’enfuir le premier (il faudra d’abord avoir récupéré une relique, indispensable pour sortir) et s’engage alors une contre-la-montre pour que les autres joueurs sortent avant que le dragon ne soit sorti.

Clank ! est vraiment un très bon jeu, rapide et avec un goût de « reviens-y ».

Bilan : Stéphane a gagné – Daniel l’a acheté

Partie 8 : Huns

Sur la table d’à côté, un jeu qui attire notre attention. Huns ?! Drôle de nom. Mais quand on voit la boîte, on comprend tout de suite le sujet du jeu. On va, dans l’ordre, tuer les hommes, voler les chevaux et brûler le village. Ça me fait penser à mon film culte italien : ATTILA, flagello di Dio ! Faites-vous plaisir avec cette vidéo les italophones.

Bon, sinon, Huns c’est quoi? C’est un jeu de draft de dés. A son tour, on va choisir un dé parmi 5 catégories : Equipements, Razzia, Mercenaires, Fléaux et Trésors. Ce dé nous permettra de faire l’une des 2 actions suivantes : prendre des cubes, afin d’agrandir notre butin, ou prendre des cartes qui nous apporteront des pouvoirs. Ensuite, on doit remplir des chariots avec du butin spécifique et quand le chariot est plein, il part (et marquera des points en fin de partie) et on le remplace par un nouveau.

C’est un joli jeu. C’est un bon jeu. C’est marrant, rapide et fluide. L’interaction se fait via les cartes Fléaux et on arrive à pourrir l’adversaire sans trop le pénaliser. C’est du niveau familial mais les stratégies peuvent varier en fonction des catégories de cartes qu’on va privilégier. Bref, on a aimé !

Bilan : Daniel est devenu Khan – personne l’a acheté car plus de boîtes (stock ultra limité)

Partie 9 : Welcome to…

Le festival est déjà bien rempli. On déambule un peu au hasard dans les allées à la recherche de la première table de libre. Bingo !! Welcome to, c’est la simulation simple d’un urbaniste dans l’Amérique des années 60. Le jeu est composé de cartes et de feuilles de papier. C’est tout. Ça fait penser à Doodle City pour ceux qui connaissent, mais en plus évolué (oui, il y a des cartes).

Au début d’un tour, on retourne les cartes des 3 paquets. Plusieurs combinaisons sont alors possibles : un numéro postal obligatoire et, à choix, un arbre, une piscine, une mise en valeur, une barrière, etc… Et on note tout cela sur sa feuille : le numéro postal sur une maison (et bien sûr ils doivent être dans l’ordre) et l’emplacement du bonus choisi.

C’est bien parce que c’est rapide (les joueurs jouent en simultané). C’est bien parce que c’est original. C’est pas bien car on a l’impression d’être à un bingo… (bon ok, en plus évolué mais la sensation est bien là). Bref, content d’y avoir joué mais pas personne n’a été transcendé.

Bilan : Stéphane a gagné (alors qu’il a détesté le jeu) – personne ne l’a acheté

Partie 10 : Château Aventure

Après cela, direction le stand Iello (pas pour jouer à Bunny Kingdom) mais parce que Daniel veut absolument tester une nouveauté. Château Aventure, ce n’est pas un jeu de société. C’est un mélange entre un jeu vidéo « point’n click » (vous vous souvenez de Zak McKraken, Monkey Island ??) et un jeu de rôle (Dungeons & Dragon, Appel de Cthulhu).

Le principe est simple. Un joueur prend le rôle du narrateur (ou de l’ordinateur si vous préférez) et les autres vont être les aventuriers. Par exemple, le narrateur vous indique : que vous êtes dans une chambre avec un lit, un bureau et un téléphone posé dessus. Sur la commode se trouve un aquarium avec un poisson. Les aventuriers pourront donc : fouiller le lit, fouiller le bureau, utiliser le téléphone, fouiller le bureau, fouiller la commode, prendre le poisson, etc…

Le narrateur répondra aux aventuriers en fonction de ce qui est inscrit dans son scénario. Si par exemple vous ne pouvez pas prendre le poisson, le narrateur vous répondra qu’il ne se passe rien. Vous avez compris ?? Non… Essayez le « print-and-play » officiel pour le tester. C’est d’ailleurs le scénario qu’on a joué.

C’est original comme concept pour un jeu de société mais il y a un certain intérêt qui doit faire son effet. La boîte comporte 12 scénarios, allant d’aventures de chevaliers à la lutte face à des zombies.

Bilan : scénario réussi – après une longue réflexion, Daniel l’a acheté

Partie 11 : Rise of Queensdale

Ensuite, reprise de la liste des jeux à tester et direction le stand Ravensburger pour tester un prototype (qui sort dans quelques mois) de jeu au format Legacy, The Rise of Queensdale.

Mais d’abord, tout le monde connaît le format Legacy ? Non ? Oulala, faut sortir de votre grotte de temps en temps. Le format Legacy, c’est LE format à la mode en ce moment. Merci pour cela à Pandemic Legacy, précurseur de ce mode et dont on a déjà parlé dans ce blog. En gros, pour la faire courte, un jeu legacy est un jeu où les actions, victoires, défaites ou autres, changent radicalement (et définitivement) le jeu via des stickers pour changer des effets de cartes, pions, plateaux ou des nouveaux éléments de jeux qui apparaissent et/ou disparaissent (on déchire des cartes). C’est clair ? Continuons.

Donc, dans Rise of Queensdale, chaque joueur a son petit lopin de terre, qu’on appellera royaume, et les rivières font frontière avec les autres joueurs / royaumes. Des ponts sont quand même existants, ce qui doit laisser penser à de l’interaction future.

Au début d’un nouveau tour, chaque joueur va lancer ses 5 dés et les résultats vont permettre de réaliser des actions (construire, promener le promeneur, aller voir la voyante, etc…) ou de récolter des ressources (pierre, bois, argent, etc…). Le système original repose sur le plateau, composé de plusieurs hexagones amovibles (à l’aide d’une ventouse, genre la même pour les toilettes mais en plus petit). A chaque nouvelle construction, on ventousera la tuile vide et on la remplacera par une tuile construite.

Alors, ça nous a plu ? Mitigé serait la meilleure réponse. Le premier scénario est clairement un scénario d’apprentissage et franchement c’est plutôt gnan-gnan. Mais, il laisse entrapercevoir les possibilités futures. Déjà il y a pleins de cartes narratives à la manière de Andor. Ensuite il y a pleins d’espaces pour coller des autocollants apportant des nouvelles règles et/ou possibilités d’actions. Et enfin les dés sont customisables, c’est à dire qu’on pourra modifier les faces pour obtenir des nouvelles possibilités ou combos.

Bilan : scénario pas terminé pour laisser la place à d’autres – pas d’achat (c’était pas en vente je vous rappelle)

Partie 12 : Attack on Titan

En 2017, Rohan voulait absolument tester un jeu appelé Attack on Titan mais on n’avait pas réussi. Cette année, il nous a traîné de force sur le stand de Don’t Panic Games pour le tester. Déjà, c’est un jeu tiré d’un manga apparemment populaire au Japon. Ensuite, les auteurs sont Antoine Bauza et Ludovic Maublanc, 2 sommités françaises du jeu de société.

Jeu asymétrique où un joueur va jouer le « méchant » Titan, qui doit manger l’humanité et tuer les héros, et les autres joueront justement les héros, qui doivent sauver l’humanité et tuer le Titan. Facile, non ?

Le Titan va jouer 2 cartes d’attaques, une visible et l’autre face cachée. Ensuite, les Héros vont tenter de contrer la première attaque (en imaginant ce que cache la 2ème carte) et préparer une attaque visant à déstabiliser le Titan, lui infliger des dégâts ou, si le Titan est sérieusement blessé, tenter de le tuer définitivement.

Les Héros pourront se déplacer sur le château ou alors directement s’accrocher au Titan. Le niveau est indiqué sur les différentes plateformes disponibles (par exemples, le niveau 0 c’est par terre, le niveau 5 c’est en haut du château et le niveau 8 c’est au niveau du cou du Titan). Pour ce faire, les Héros vont lancer leurs dés aussi souvent qu’ils le souhaitent afin d’obtenir la combinaison voulue… mais attention. Attention car chaque dé qui affichera la face du Titan sera volé par le Titan très très méchant et réutiliser pour se soigner par exemple.

Alors, beaucoup de hasard dans ce jeu mais aussi beaucoup de fun. On s’y prend vite à ce jeu, qui fait penser un peu à King of Tokyo pour le côté « on jette plein de dés et on s’amuse bien ». Bref, positif.

Bilan : les Héros ont gagné – personne ne l’a (encore) acheté

Partie 13 : Dragons

On a aussi tester un petit jeu léger, Dragons. Léger car c’est clairement un jeu pour enfants. C’est un genre de Memory dans lequel on doit marquer le plus de points en combinant différentes cartes comme des sets d’armures, des pièces d’or ou des pierres précieuses. Chaque joueur prend une carte et la pose sur un des 4 tas possibles. Tout le monde procède ainsi jusqu’à ce qu’un joueur décide de prendre un des tas, car ce qu’il y a dedans lui convient, et s’arrête de jouer dans cette manche. Les autres joueurs continuent jusqu’à ce que chacun ait un tas de cartes.

Sans oublier qu’il y a aussi l’aspect « nourriture » dans ce jeu. En effet, on trouve parmi les cartes des moutons et des vaches. Celui qui, à la fin de la partie, possède le moins de points nourriture est éliminé (même si il a le plus de points de victoires).

Bilan : victoire de je sais plus qui, on était trop pressé d’aller essayer Tokyo Ghoul – personne ne l’a acheté

Partie 14 : Tokyo Ghoul

Encore un jeu en prototype, qui va sortir en français cet été. Tokyo Ghoul. Célèbre manga (encore!!) qui raconte l’invasion des Goules à Tokyo… c’est original. Rien de bien méchant sauf que les Goules mangent les humains et parfois un Goule tombe amoureux d’un humain, et vice-versa. Sans oublier le détective qui veut capturer un Goule pour prouver leur existence. Un mélange d’ambiance entre Twilight et Underworld.

Oui, mais le jeu, c’est bien ? Ouaih !! C’est un loup-garou moderne, dans lequel chaque joueur va prendre un rôle secret (goules, humains ou l’inspecteur). Chaque rôle aura un but bien précis et des conditions de victoires spécifiques. En résumé, chaque joueur aura un déplacement à faire sur différents lieux et en appliquer les effets. Effets qui consisteront souvent à se passer des cartes et poser des questions pour obtenir des indices afin de débusquer les rôles des autres.

C’est drôle car on avait 2 goules autour de la table et ils ont réussi à s’entre-tuer…

Bilan : victoire de Stéphane l’humain – achat pour Daniel dès qu’il sort

Quelle journée !!

Après 10 heures presque non-stop, on a pris la route de notre restaurant habituel du vendredi soir, le Pacific Express, mais il était fermé… Du coup, on a découvert un super restaurant de spécialités de la région de Parme, La Salsamenteria di Parma, excellente adresse et personnel très sympa. On reviendra.

Après ce bon, excellent repas. Direction le Off… mais on a vite déchanté… c’était pas plein, c’était MEGA plein. Du coup, dodo… (oui on est vieux et on assume)

Alors, cette journée vous a plu ?

Et à bientôt pour le jour 3 !!